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Ces logiciels espions capables de tout savoir de vous …

Posté par Arnaud Pelletier le 9 décembre 2010
MOUCHARDS

Mireille, en instance de divorce, se fait espionner par son mari via son téléphone ou son ordinateur. Une pratique illégale qui se répand pourtant au rythme des progrès techniques. Rencontre avec le directeur d’une société basée à Martigny, qui commercialise ces logiciels espions capables de tout savoir de vous.

Par un jour d’automne dans la vallée du Rhône, le mari de Mireille* lui annonce qu’il ne l’aime plus. Quelques semaines plus tard, il quitte la maison. Mais Mireille constate que des messages ont disparu de sa boîte mail. Son mari lâche des bribes d’information qu’il ne devrait pas connaître en ne vivant plus sous le même toit qu’elle… «Pourquoi Michel est-il venu à la maison», demande-t-il par exemple.

En instance de divorce, Mireille finit par contacter un avocat qui constate que quelqu’un s’est introduit dans son compte mail. «C’est une atteinte aux droits de la personnalité», explique Sébastien Fanti, avocat spécialiste du web. Des affaires en cours du même type que celles de Mireille, il y en a une dizaine sur sa table. «Pénétrer dans le compte de quelqu’un d’autre relève du Code pénal. L’espion risque un casier judiciaire et une amende définie en fonction de son revenu. Mais les gens utilisent toujours plus ces technologies qui permettent de réunir des informations susceptibles de leur faire gagner leur divorce.»

Plainte et enquête

Pour réussir à porter plainte, Mireille doit obtenir des preuves, notamment de l’identité de l’espion. «Pour cela, nous demandons à des informaticiens de poser des «pièges, explique Sébastien Fanti. Un logiciel d’espionnage, par exemple, qui relèvera l’adresse informatique de la personne qui se connecte illégalement à votre mail. Une fois la plainte déposée, la police peut ouvrir une enquête. Elle séquestre alors l’appareil piraté pour en retirer toutes les informations possibles.»

Tous les appareils sont des mouchards potentiels

Mais Mireille n’a pas seulement des craintes à propos de ses courriels. Elle se demande si son mari a accès au contenu de son ordinateur, si ses téléphones sont écoutés… Est-elle paranoïaque? Pas forcément. Depuis plus d’une année, une société basée à Martigny commercialise des logiciels espions (voir interview page 3) qui permettent de lire vos sms, d’écouter vos conversations et même d’entendre grâce au micro de votre téléphone portable tout ce qui se passe dans la pièce où vous êtes.

«Le contact humain face à face est la situation de communication dans laquelle le moins de paramètres sont susceptibles d’être modifiés», analyse un informaticien valaisan spécialiste de l’espionnage et de la sécurité qui souhaite rester anonyme. En d’autres termes, tous les outils de communication sont susceptibles d’être piratés (voir infographie) et le meilleur moyen de s’assurer de la confidentialité d’un échange reste la discussion de vive voix. «Heureusement, il n’est pas forcément évident d’installer ces logiciels.» L’entreprise mar- tigneraine les vend pourtant avec le mode d’emploi, répond à une hotline en cas de problème… «Pour infiltrer un smartphone, il faut l’avoir dans les mains pendant quelques heures. Il faut modifier le téléphone de manière à avoir accès au code source. Cette manipulation déplace des icônes, etc. Si on veut que la cible ne s’aperçoive de rien, il faut le temps de tout remettre en place», précise notre spécialiste.

Une forme de harcèlement

S’assurer de la fidélité de son conjoint, préserver son bas de laine en cas de divorce ou harceler une ex, les raisons de recourir aux technologies d’espionnage sont multiples. Des pratiques qui sont considérées par la loi comme du harcèlement moral, une partie aujourd’hui reconnue des violences domestiques. Depuis juillet 2007, le Code civil suisse permet aux victimes de harcèlement de demander diverses mesures de protection, comme l’interdiction de s’approcher du domicile ou de prendre contact avec la victime. Sous le terme juridique de harcèlement, on trouve diverses réalités dont l’acte d’observer et de traquer autrui. Le canton du Valais ne possède aucun chiffre par rapport à ces individus intrusifs.

[…]

* Prénom d’emprunt

Par MARIE PARVEX pour lenouvelliste.ch

En savoir plus :

http://www.lenouvelliste.ch/fr/news/valais/quand-votre-conjoint-se-prend-pour-big-brother-9-236229



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En 2012, pour gagner en précision et efficacité, toujours dans l’esprit d’une revue de presse (de web), les textes évoluent, ils seront plus courts et concis avec uniquement l’idée principale.
En 2022, les publications sont faite via mon compte de veilles en ligne : http://veilles.arnaudpelletier.com/
Bonne découverte à tous …


Arnaud Pelletier

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