Blog de l'information stratégique
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Le Syndicat français de l’intelligence économique (SYNFIE), présidé par Philippe Caduc et la Délégation interministérielle à l’intelligence économique (D2IE), dirigée par le préfet Olivier  Buquen,  ont  conclu,  jeudi  21  juin,  une  convention  de  partenariat  visant  à  renforcer leur coopération en matière d’intelligence économique (IE), au service des entreprises et de l’emploi.

La  D2IE  coordonne  l’action  de  l’Etat  en  matière  d’IE.  Elle  a  notamment  pour  mission  de favoriser le déploiement de l’IE dans les entreprises. Le SYNFIE, pour sa part, définit et fait connaitre  le  point  de  vue  des  professionnels  de  l’intelligence  économique  sur  les  sujets concernant les entreprises de ce secteur.

La  D2IE  et  le  SYNFIE  ont  décidé  de  mener  des  actions  communes  pour  développer  et promouvoir l’intelligence économique dans ses différents aspects auprès des entreprises. Ils se sont notamment engagés à :

  • Renforcer leur coopération en matière d’échanges d’informations et de données sur les évolutions des concepts et des pratiques d’intelligence économique;
  • Développer  des  actions  de  formation,  de  sensibilisation  et  de  communication communes ;
  • Travailler  ensemble  sur  les  questions  relatives  à  la  reconnaissance  et  à  la déontologie des métiers de l’intelligence économique ;
  • Assurer  la  diffusion  gratuite  d’un  questionnaire  d’autodiagnostic  de  sécurité économique à destination des entreprises.

Cet  accord  permettra  d’associer  plus  étroitement  les  professionnels  de  l’intelligence économique  et  l’Etat  sur  la  définition  des  enjeux  de  l’IE,  sur  son  environnement juridique et sur les attentes des entreprises de ce secteur.

[…]

LIRE LE COMMUNIQUE DE PRESSE ICI

 

Par la D2IE & le SYNFIE, communiqué de presse.

Le Député Bernard CARAYON, auteur du rapport « Intelligence Economique, compétitivité et cohésion sociale » remis au Premier Ministre en 2003, Président de la Fondation d’entreprises « Prometheus », et Hervé SEVENO, Président du Syndicat Français de l’Intelligence Economique – SYNFIE – et de la Fédération des Professionnels de l’Intelligence Economique – FéPIE, se sont rencontrés le 17 mars dernier, pour évoquer l’annulation par le Conseil Constitutionnel de l’article 32 de la loi LOPPSI 2, relatif aux sociétés privées d’intelligence économique.

Bernard CARAYON confirme les termes de son rapport, qui préconise d’inciter les sociétés privées d’Intelligence Economique à une déclaration en Préfecture aux fins de validation et de contrôle par la Direction Centrale du Renseignement Intérieur.

Hervé SEVENO souligne la nécessité d’associer les organisations représentatives du secteur privé de l’Intelligence Economique à cet éventuel processus de validation dans le cadre d’un paritarisme accompagnant une politique publique d’Intelligence économique. Il confirme son projet, auquel s’associe Bernard Carayon, d’ouvrir une consultation sur ces sujets, à laquelle seront associées notamment les organisations d’Ingénieurs Conseil et d’Informaticiens qui effectuent des prestations pouvant s’assimiler à des missions d’Intelligence Economique.

Bernard CARAYON et Hervé SEVENO s’accordent sur la nécessité de poursuivre l’effort destiné à mieux définir les contours des métiers de l’Intelligence Economique, […]

Bernard Carayon, Hervé Séveno

Sources :

http://www.portail-ie.fr/dernieres-actualites/dernieres-actualites/intelligence-economique-la-profession-en-quete-dun-cadre-legal.html

Et aussi :

http://www.fepie.fr/site/finish/33/1?Itemid=166

Intelligence économique – Le maillon faible c’est l’Homme …

Posté par Arnaud Pelletier le 21 mars 2011
  • Négligence et malveillance, l’humain reste le premier facteur de risque

Fépie, Synfie, Adit, Rapport Carayon, “Cohen Act”. Protéger ses informations sensibles pour sauvegarder sa compétitivité est une préoccupation croissante des entreprises. L’affaire Renault, quelle qu’en soit l’issue, ou encore la cyber-attaque contre Bercy en décembre dernier, mettent en lumière la difficulté de prévenir puis de gérer une crise lorsqu’elle survient. Or, la majorité des pertes d’informations sont liées à des négligences ou à des procédures de sécurité non respectées. Les entreprises doivent former leurs salariés à acquérir les bons réflexes, mais également cloisonner la circulation de l’information en interne, pour limiter les opportunités de fuite. Et en cas de crise, il est nécessaire de ne pas hésiter à porter plainte.

Les entreprises font face à un nombre croissant de risques en tout genre : attaques sur les systèmes d’information, intrusions, vols… Le développement exponentiel de l’utilisation des technologies de l’information et de la communication rend les menaces plus prégnantes encore. Mais l’image de hackers spécialisés dans l’intrusion des systèmes d’information semble révolue. Car au final, la plupart des informations fuitent à cause d’une défaillance, ou d’une malveillance humaine. La crise, en rendant la compétition économique plus rude, a accru l’éventualité de comportements malveillants, les pratiques de concurrence déloyale, mais aussi la vigilance des entreprises. “Auparavant, lorsqu’une société perdait un marché, elle avait tendance à se dire que ça faisait partie du jeu, alors qu’aujourd’hui, elle va essayer de savoir ce qu’il s’est passé, relève Laurent Lebois, directeur général aux opérations du Groupe Synergie Globale. Et les cas de malveillance interne ne sont pas rares.” Ce qui explique que le recours aux sociétés spécialisées en intelligence économique (IE), prévention des risques ou encore aux agents de recherche privés, est plus fréquent. “Les risques externes ont toujours existé, mais ils sont désormais démultipliés, avec les moyens de communication”, explique Hervé Séveno, président du cabinet d’intelligence économique I2F, de la Fépie (fédération des professionnels de l’IE) et du Synfie (syndicat français d’IE). L’information n’a plus de frontières.

[…]

  • Identifier les informations convoitées

Toutes les informations relatives aux points forts de l’entreprise, “qu’elles concernent sa stratégie commerciale, ses domaines d’excellence en recherche, les perspectives de développement de nouveaux produits, les projets de fusion/acquisition, voire son organisation, susciteront la convoitise”, affirme Philippe Caduc. Il convient donc de les identifier et de les protéger. Pour Hervé Séveno, “le choix de décider quelles informations sont stratégiques est crucial pour la compétitivité”. Souvent, ce sont des critères de bon sens qui permettent de les déterminer et la première question à se poser est “quelles sont les informations qui intéressent nos concurrents ?”. L’entreprise “bunker” ne peut pas exister, remarque Philippe Caduc, selon qui “le progrès passe par le partage de l’information. Partage en interne quand l’entreprise met en place des plateformes réunissant des compétences particulières pour faire avancer un projet ; partage en externe quand l’entreprise fait appel à de la sous-traitance ou développe des partenariats”. Or, en partageant ainsi ses informations, l’entreprise accroît sa vulnérabilité.

[…]

  • Le premier risque ? La négligence

Les salariés ne se rendent pas forcément compte qu’ils détiennent des informations capitales. Ce qui peut les amener à négliger les protections de base. Mot de passe laissé sur les bureaux, discussions au restaurant ou sur les réseaux sociaux, utilisation d’un Wifi non sécurisé, etc. Les risques de fuite ou de pertes sont quotidiens dans la vie d’un cadre. Pour y répondre, il est indispensable de sensibiliser et de former ses salariés. “Souvent les tests d’intrusion que nous menons sont un électrochoc”, confie Bertrand de Turckheim, PDG d’Axis&Co. Les entreprises réalisent, par exemple, que les mails professionnels sont aussi peu fiables que les autres, ou encore que ce n’est pas parce que les données ne sont que sur l’intranet qu’elles ne sont pas susceptibles d’être volées. “Tout système est vulnérable, indique Bertrand de Turckheim. Mais quand on dit aux salariés qu’il faut mettre des mots de passe à huit caractères avec des caractères spéciaux, ils sont peu réceptifs. Ce sont des procédures nécessaires, mais qui ne sont pas mises en place par méconnaissance du danger.” Bernard Lage, directeur de Geos Business Intelligence le reconnaît, “la sécurité, c’est contraignant”, et si trop de mesures sont en place, “les collaborateurs cherchent à les contourner pour se simplifier la tâche, il faut donc miser sur la formation”. Autre négligence, il n’est pas rare de trouver des documents jetés tels quels à la poubelle, alors que le vol dans les déchets est encore très fréquent et que le simple achat d’un broyeur peut régler le problème.

Bertrand de Turckheim prévient que le risque peut être différent à l’étranger, car la menace, suivant les pays, peut avoir des moyens étatiques, notamment “dans certains pays, où les salaires des fonctionnaires sont très bas”. Il faut réfléchir sur le niveau de la menace et sur les instruments dont elle peut disposer. Il faut comprendre l’économie de la menace. Attention par exemple aux écoutes dans une dataroom non sécurisée lors d’une réunion. Dans ce cas, l’usage du téléphone portable est à éviter, comme l’utilisation d’une messagerie non protégée. Par ailleurs, “il existe des cas de pays où les gens perdent la maîtrise de leur ordinateur au moment du passage de la frontière, poursuit-il. C’est arrivé en Chine et en Israël. Même si on ne le prend que quelques minutes, on peut craindre un logiciel espion, ou une copie des données”.

Le risque existe partout. “Aujourd’hui on peut se faire pirater son téléphone via une connexion bluetooth, et ce avec des logiciels à très bas prix, accessibles à tous, constate Laurent Lebois. Avec ça, on peut récupérer tous vos contacts. Dans les transports, sur les réseaux sociaux, en fait dès qu’il y a une interaction avec un autre usager, il peut y avoir un risque.”

[…]

  • Les bonnes pratiques

La réponse passe donc par la sensibilisation des salariés pour développer les bons comportements. Pourtant, selon Hervé Séveno, “il ne suffit pas de sensibiliser les cadres à ne plus parler dans les avions, cela doit devenir un réflexe, et pour cela, la notion de protection de la compétitivité doit être intégrée par les salariés”. Des questions qui, selon lui, devraient être abordées dans les grandes écoles qui forment les futurs cadres dirigeants au même titre que la stratégie financière, les RH ou encore la communication.

Au niveau informatique, “il y aura toujours une faille sur les SI, estime Philippe Chabrol, et un hacker pour la trouver. Mais il y a déjà beaucoup de risques que nous pouvons contenir en travaillant sur l’humain. Il faut acquérir des réflexes lors de la présentation d’un produit, d’un salon, d’un déjeuner.” Il cite l’exemple des commerciaux, qui “ont tendance à être très bavards et avec qui, si vous lancez la discussion, il n’est pas rare qu’ils expliquent sur quoi l’entreprise est en train de travailler.”

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  • Une affaire de spécialistes

Pourtant, que ce soit par manque de compétences, ou dans un souci d’objectivité, les entreprises peuvent difficilement gérer entièrement leur sécurisation en interne. Selon Hervé Séveno, même si l’entreprise a un “Monsieur intelligence économique” ou une direction sûreté qui traite de la sécurisation des informations, “elle aura besoin d’une compétence externe pour être sûre d’avoir un regard objectif”. Et même dans le cas de la présence d’une direction sûreté, celle-ci est souvent limitée à deux ou trois personnes et rares sont celles qui ont un chargé d’intelligence économique. “C’est une faiblesse notamment pour les PME”, constate Hervé Séveno. Les études de risque demandent en effet des moyens financiers importants – de 20 000 à 30 000 euros – qu’elles n’ont pas forcément. Pourtant, la sous-traitance est par exemple un risque majeur de perte d’informations, notamment pour les grands groupes. Elle est de plus en plus utilisée, que ce soit pour des compétences techniques spécifiques ou pour la gestion des paies. Et souvent, le donneur d’ordre n’a aucune idée de la façon dont sont protégées ses informations chez le sous-traitant.

[…]

Il est vrai que face à un vol ou à une fuite d’informations, l’entreprise est souvent démunie. “Elle doit s’entourer de conseils spécialisés, qui analysent comment, pourquoi, à qui profite le crime, et mettre en œuvre les mesures qui conviennent”, explique Laurent Lebois. Une société spécialisée sera en effet plus à même de mener une analyse. Et lors de l’enquête dans l’entreprise, elle aura plus de légitimité que si ce sont des équipes de la direction. “Si les faits sont avérés, elle doit porter plainte”, plaide Hervé Séveno. Cela permet au parquet d’ouvrir une enquête préliminaire, et de bénéficier des moyens de la DCRI (Direction centrale du renseignement intérieur). “Il est important que les gens soupçonnés soient maintenus en place, car la justice a des moyens, ceux de la DCRI notamment, qui vont lui permettre de confirmer, ou d’infirmer les soupçons, explique Hervé Séveno, qui juge que si les entreprises sont encore réticentes à porter plainte, “c’est à cause de la publicité des débats”. Lors de l’étude des faits à l’audience, l’entreprise doit en effet expliquer publiquement en quoi les données volées sont stratégiques. Le président de la Fépie défend donc l’idée d’un huis clos pour les affaires d’espionnage industriel, qui seraient confiées à des magistrats spécialisés, comme ceux du pôle financier. Pour Philippe Chabrol, il est indispensable de communiquer, et d’abord en interne, “surtout si la crise vient bouleverser l’activité de l’entreprise en termes de vente. Cela sert à prouver son honnêteté. Voire à gagner en confiance.”

Par Isabelle Perrin pour lenouveleconomiste.fr

En savoir plus :

http://www.lenouveleconomiste.fr/intelligence-economique-le-maillon-faible-6104/


Les agents de recherche ont remplacé les « privés » …

Posté par Arnaud Pelletier le 1 mars 2011

A côté des services officiels, les sociétés privées ont pris le marché.

Il y a les mastodontes du secteur. L’Américain Kroll par exemple, ou le Français Géos. Des structures spécialisées dans le renseignement privé, voire dans la protection des biens et des personnes en territoires « hostiles ». D’autres sociétés, à taille plus modeste, ont fleuri ces dernières années. Anciens « privés » reconvertis ou véritables spécialistes, qui proposent leurs expertises.

[…]

Les grandes entreprises ont recours, de manière quasi-systématique, à ce type d’entreprise pour assurer leur sécurité, ou parfois même se livrer à des activités plus offensives, « Ça ne représente que 10 % des dossiers », assure un agent de recherche, c’est leur nom, basé à Lyon.

La Fépie, Fédération des professionnels de l’intelligence économique, tente depuis quelques années de représenter, d’organiser et de promouvoir les métiers liés à l’intelligence économique en France.

[…]

Par G. M. pour leprogres.fr
En savoir plus :

Syndicat Français de l’Intelligence Economique …

Posté par Arnaud Pelletier le 22 décembre 2010

SYNFIE

Cette nouvelle organisation syndicale a notamment pour objet de :

  • représenter  et  défendre  les  intérêts  professionnels,  moraux,  économiques  et  commerciaux  de  ses adhérents,
  • définir  et  faire  connaître  le  point  de  vue  des  praticiens  de  l’Intelligence  Économique  sur  les  sujets concernant directement ou indirectement les entreprises, afin qu’elles bénéficient d’un environnement législatif et réglementaire favorable,
  • créer  et  d’entretenir  par  des  relations  de  bonne  confraternité  une  entente  et  une  cohésion professionnelle entre tous les membres,
  • centraliser et de fournir tous  les renseignements recueillis, tant en France qu’à  l’étranger, susceptibles d’intéresser ses adhérents ; d’assister ses membres dans l’exercice de leur profession, de maintenir des traditions d’honneur, d’indépendance, de qualité, de compétence et de confraternité de ses membres,
  • concourir  au  développement  et  à  la  promotion  de  l’Intelligence  Economique  sous  tous  ses  aspects, notamment  dans  le  cadre  des  relations  qu’il  se  doit  d’entretenir  avec  les  acteurs  économiques  et institutionnels de ce secteur,
  • œuvrer au développement de  la Profession et en assurer  la défense  tant auprès des Pouvoirs Publics que des Administrations compétentes, tant au niveau national, européen et international en :

[…]

En savoir plus :

http://fepie.fr/site/downloads/Communiqus%20de%20presse%20FEPIE/communique_synfie.-_16.12.10_docx0.pdf

Et aussi :
Olivier Buquen,  délégué  interministériel  à  l’intelligence  économique,  se  félicite  de  la  création  du Synfie,  nouveau  syndicat  des  professionnels  de  l’intelligence  économique,  annoncée  par  son président, Hervé Séveno.  […]

http://fepie.fr/site/downloads/Autres%20documents%20publics/communiqu_synfie-olivier_buquen.pdf

Un bref communiqué, pour affirmer un soutien (presque) sans réserve. C’est ainsi que Hervé Seveno, le président de la fédération française des professionnels de l’intelligence économique (FéPIE), a pris position hier au sujet du projet de loi sur le secret des affaires : «Au nom des groupements professionnels qu’il représente Hervé Seveno entend que les dispositions  envisagées sur le secret des affaires  puisse recevoir meilleurs applications que celles antérieures sur le secret de l’instruction, celui des correspondances ou autres notions de secret dont la jurisprudence raffole sans efficacité réelle». Hervé Seveno se fait donc supporter de l’initiative, tant qu’elle «ne participe pas à l’inflation législative cosmétique  sur fond de droit comparé approximatif voire inapproprié».

Ce projet de loi a été officiellement mis sur les rails parlementaires la semaine dernière par la ministre de l’Economie Christine Lagarde, qui a évoqué la notion de «Confidentiel entreprises». Il doit être rédigé dans l’esprit de l’amendement déposé par Bernard Carayon, le député UMP du Tarn. Dans la dernière lettre d’information de la Fondation Prometheus qu’il a co-fondée, l’intéressé juge la dénomination «modeste» mais il se réjouit de voir son combat de longue date promis à prendre enfin la forme du droit : «Il était temps!», lâche-t-il. «La valeur financière d’une entreprise dépend non seulement de ses stocks et de son matériel d’exploitation, mais de plus en plus de ses actifs immatériels que sont les informations essentielles liées à son secteur d’activité, au développement de sa recherche et développement non brevetable, à son fichier clientèle ou fournisseurs, à sa connaissance de données stratégiques, son taux de marge.»

[…]

LES PEINES préconisées :

[…]

Par Perrine Créquy pour blog.lefigaro.fr

En savoir plus :

http://blog.lefigaro.fr/crequy/2010/12/les-pros-de-lie-soutiennent-le-projet-de-loi-sur-le-secret-des-affaires.html

Hervé Seveno, président de la Fédération des professionnels de l’intelligence économique, se penche pour Les Echos sur les enjeux actuels du secteur et la création du premier syndicat.

Les années passent mais le concept d’intelligence économique demeure au mieux flou -au pire trouble-pour le quidam… Que s’est-il passé ?

L’Intelligence économique a souffert d’un problème de contenu et de visibilité. La traduction littérale d’un terme anglo-saxon a ajouté au défaut d’appréhension. On doit entendre par « Intelligence économique », la recherche, la gestion, la protection de l’information stratégique. La crise que nous traversons révèle aujourd’hui plus que jamais la transversalité et l’utilité de nos métiers : veille stratégique et conseil, aide à la décision, protection du patrimoine immatériel de l’entreprise, études liées aux mutations géoéconomiques. Mais le secteur privé de l’Intelligence économique a souffert d’une carence réglementaire totale et en l’absence d’encadrement, de normes éthiques, son développement s’est fait de manière anarchique, sur fond de guerres de réseaux, alors même que certaines « affaires » émergeaient.

Alain Juillet alors Haut responsable à l’Intelligence économique a envisagé l’émergence d’une fédération professionnelle, pour une autorégulation du secteur… La Fédération professionnelle de l’Intelligence économique (FéPIE) est née en 2005. Les candidats à l’adhésion doivent produire un extrait de casier judiciaire vierge, s’engager à publier leurs comptes, à respecter une charte éthique, et doivent être parrainés après avis d’un comité d’admission. C’est tout ce que notre pays a trouvé ! Et ça n’a pas été simple !

Renseignement, information, influence, barbouzerie même… L’intelligence économique peine à échapper à certains rapprochements…

Ceux qui vont sur ces terrains iront devant les tribunaux ! Le respect de la loi s’applique à tous, y compris aux auteurs de diffamation : les accusations, quelles qu’elles soient, doivent s’appuyer sur des faits et des preuves à l’appréciation de l’autorité judiciaire. Le secteur compte de moins en moins d’anciens militaires, fonctionnaires de défense ou policiers (ou même d’anciens magistrats ou titulaires de carte de presse en relation avec ces fonctionnaires !). Les choses évoluent : la LOPPSI 2 (Loi d’orientation pour la programmation et la performance de la sécurité intérieure) instaure un « délai de carence » pour tout fonctionnaire disposant de prérogatives d’autorité publique et souhaitant intégrer le secteur de l’Intelligence économique. Cela complète à mon sens les dispositions antérieures du Code pénal entre autres relatives à la prise illégale d’intérêts, à la violation et au recel du secret de l’instruction ou de l’enquête, etc.

Vous-même, vous êtes un ancien du ministère de l’Intérieur…

[…]

Qu’attendent vos clients d’une société comme la vôtre ?

[…]

Pourquoi constituer un syndicat ? La FéPIE , des think tank existent et les acteurs de l’IE sont extrêmement éparpillés

La FéPIE est une association type Loi 1901. Elle a acquis une légitimité vis à vis du législateur et des Pouvoirs publics : les amendements que nous avons proposés ces derniers mois ont été retenus en première lecture du projet de loi LOPPSI 2 qui devrait être soumis au vote définitif de l’Assemblée Nationale cette semaine (du 23 au 26 novembre 2010). L’instauration du comité d’agrément prévu par la loi va de facto réduire le rôle d’autorégulateur de la FéPIE. Il était donc nécessaire que notre Fédération professionnelle dispose d’une représentation syndicale, ne serait-ce qu’au regard de cette évolution législative dont nous nous félicitons.

Outre le statut, quelles sont les différences entre les deux organisations ?

La FéPIE rassemble des praticiens de l’Intelligence Economique mais aussi des organismes associés, des ingénieurs conseils, des documentalistes, des experts comptables, des avocats. Le SYNFIE (Syndicat Français de l’Intelligence Economique) est la représentation syndicale de la FéPIE  ; il regroupe les professionnels dont l’Intelligence Economique est l’activité principale. La FéPIE rassemble une centaine de membres personnes morales et physiques ; le syndicat doit en réunir une cinquantaine dans un premier temps. Il sera adossé à une organisation professionnelle ou interprofessionnelle. A terme, nous pourrons envisager de bâtir une convention collective du secteur de l’IE, nous renforçons ainsi la visibilité de notre secteur.

Quels sont les dossiers prioritaires du syndicat ?

[…]

PROPOS RECUEILIS PAR VALÉRIE LANDRIEU

En savoir plus :

http://www.lesechos.fr/economie-politique/france/interview/020927432283.htm

Suite à l’annonce de la création du Syndicat des Professionnels de l’IE, le Délégué interministériel à l’Intelligence Economique Olivier Buquen a encouragé la FéPIE dans sa démarche, qui va dans l’intérêt de la profession.

Lire le courrier officiel
du Délégué Interministériel à l’IE
Olivier Buquen du 22 Septembre 2010

En savoir plus :

http://fepie.fr/site/index.php?option=com_content&view=category&layout=blog&id=14&Itemid=42

Syndicat Français de l'Intelligence Économique …

Posté par Arnaud Pelletier le 23 septembre 2010

La FéPIE donne naissance au Syndicat Français de l’Intelligence Économique

Le Conseil d’administration de la FéPIE (1) réuni ce 21 septembre 2010 à Paris a adopté à l’unanimité la décision de créer un Syndicat professionnel représentatif du secteur de l’Intelligence Économique en France.

Ce projet porté par le Président de la FéPIE, Hervé Séveno (2) répond à la nécessité de mettre à la disposition des professionnels et praticiens de l’Intelligence Economique un organisme mieux à même de défendre leurs droits, intérêts sociaux, économiques et professionnels, conformément aux dispositions du texte fondateur de la Loi de 1884 dite « Waldeck-Rousseau ».

Les statuts de cette organisation syndicale émanant de la Fédération des Professionnels de l’Intelligence Economique – FéPIE, laquelle conservera son identité juridique d’association type Loi 1901 de manière à continuer de rassembler au-delà des professionnels de l’IE – seront déposés dans les prochaines semaines.

Il a été également acté que ce Syndicat français de l’Intelligence Economique aura toute latitude de s’adosser ensuite à un organisme paritaire représentatif, par approbation de ses adhérents, de manière à enrichir et à élargir les prestations tout en conservant son identité, sa représentativité et ses orientations.

Cette démarche s’inscrit dans la continuité des évolutions récentes de la FéPIE :

  1. Réforme des Collèges métiers et ouverture d’un Collège « Etudiants » permettant à ces derniers d’être au contact d’employeurs représentatifs du secteur,
  2. Réforme du comité d’admission pour une meilleure réactivité tout en conservant la labellisation : adhésion à la charte éthique, extrait de casier judiciaire vierge, schéma de parrainage, publication légale de chiffres, …
  3. Réforme du site web ouvrant notamment un espace recherches/offres d’emplois dédié au secteur,
  4. Amendements proposés par la FéPIE à la Commission des Lois de l’Assemblée Nationale et retenus en première lecture concernant le projet de loi d’Orientation et de Programmation pour la Performance de la Sécurité Intérieure (LOPPSI), actuellement en cours d’examen au Parlement,
  5. Développement de relations constructives avec la Délégation Interministérielle à l’Intelligence Economique et son représentant Olivier Buquen lequel, présent à l’AG de la FéPIE le 24 mars 2010, a exprimé sa volonté de solliciter la FéPIE pour les projets en cours (détail dans notre communiqué du 5 mai 2010).

[…]

En savoir plus :

http://www.fepie.fr/site/index.php?option=com_content&view=article&id=112:la-fepie-donne-naissance-au-syndicat-francais-de-lintelligence-economique&catid=14:communiques&Itemid=42

Écrit par Olivier Guitton

La Fédération des professionnels de l’intelligence économique (FéPIE) a réclamé mardi la mise en place d’un agrément pour les entreprises du secteur, afin de mieux encadrer cette profession et de la faire reconnaître.

« Nous sommes demandeurs que les pouvoirs publics encadrent » le secteur privé de l’intelligence économique, a affirmé Hervé Séveno, président de la FéPIE, lors d’une conférence de presse.

« Nous voulons un agrément, car nous en avons assez des amalgames » concernant ce domaine d’activité, a insisté M. Séveno, rejetant la « confusion » faite entre intelligence économique et « espionnage industriel ».

La Loi d’orientation et de programmation pour la performance de la Sécurité intérieure (Loppsi), qui avait été présentée au conseil des ministres en mai, incluait la délivrance d’un agrément par le ministère de l’Intérieur aux dirigeants d’entreprises privées d’intelligence économique.

Mais ce projet de loi est en veille depuis le départ de Michèle Alliot-Marie de la place Beauvau, où lui a succédé en juin Brice Hortefeux.

M. Séveno a également plaidé pour des « relations claires, normées » avec les pouvoirs publics, alors que l’intelligence économique en France enregistre un déficit d’organisation et de reconnaissance par rapport aux pays anglo-saxons.

Il a précisé que la FéPIE, qui revendique 120 adhérents, n’avait pas encore rencontré Olivier Buquen, nommé fin septembre délégué interministériel à l’intelligence économique auprès de Bercy.

Jusqu’alors, l’intelligence économique était confiée à un haut-fonctionnaire placé sous l’autorité du Secrétariat général de la défense nationale (SGDN), un service du Premier ministre.

L’intelligence économique est « l’ensemble des activités coordonnées de collecte, de traitement et de diffusion de l’information utile aux acteurs économiques », selon la FéPIE.

Elle englobe les activités de renseignement des affaires (conclusion des contrats, prix des matières premières…), le renseignement industriel (procédés de fabrication, projets de recherche…) et la protection des entreprises contre les tentatives de pénétrations extérieures, publiques ou …

Source : FEPIE

En savoir plus :

http://www.sphere-ie.fr/index.php?option=com_content&task=view&id=2246&Itemid=240

L’objectif de ce blog créé en 2006, qui n’est pas à proprement parler un blog puisque je ne donne que très peu mon avis, est d’extraire de mes veilles web informationnelles quotidiennes, un article, un billet qui me parait intéressant et éclairant sur des sujets se rapportant directement ou indirectement à la gestion de l’information stratégique des entreprises et des particuliers.
Depuis fin 2009, je m’efforce que la forme des publications soit toujours la même ; un titre, éventuellement une image, un ou des extrait(s) pour appréhender le sujet et l’idée, l’auteur quand il est identifiable et la source en lien hypertexte vers le texte d’origine afin de compléter la lecture.
En 2012, pour gagner en précision et efficacité, toujours dans l’esprit d’une revue de presse (de web), les textes évoluent, ils seront plus courts et concis avec uniquement l’idée principale.
En 2022, les publications sont faite via mon compte de veilles en ligne : http://veilles.arnaudpelletier.com/
Bonne découverte à tous …


Arnaud Pelletier

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