La cybersurveillance est devenue une priorité ministérielle
«La cybersurveillance est devenue une priorité ministérielle»

TRAFIC – Une Cyberdouane a été inaugurée pour «protéger le commerce légal et la sécurité des consommateurs»…
Leurs armes: des mots-clés et des moteurs de recherche. «Nous avons installé un système de veille automatique grâce à des logiciels qui utilisent des associations de mots-clés. Nous effectuons aussi des recherches manuelles à partir des renseignements fournis par les services douaniers», explique à 20minutes.fr Alexandra Borghesi, inspectrice à la Cyberdouane.
La cybersurveillance, une priorité ministérielle
La Cyberdouane n’a pas été créée à partir de zéro. Depuis 1998, une cellule de quatre personnes traquait déjà les fraudes sur la Toile. «Mais depuis deux ou trois ans, on assiste à une explosion du trafic en raison de la démocratisation d’Internet et du e-commerce. La cybersurveillance est donc devenue une priorité ministérielle», précise Alexandra Borghesi.
«En créant Cyberdouane, l’Etat se donne les moyens de protéger avec efficacité le commerce légal et la sécurité des consommateurs», a affirmé le ministre du Budget Eric Woerth, lors de l’inauguration du service.
300 dossiers traités l’an dernier
En 2008, les douaniers ont traité 300 dossiers de trafics illégaux sur Internet. L’une de ces enquêtes, qui a duré près d’un an, a permis de démanteler un réseau de vente en ligne de chaussures de sport et d’articles textiles de grandes marques contrefaites.
L’enquête des douaniers a établi que 4,6 millions d’euros de produits contrefaits avaient été importés et vendus. Ce trafic avait également permis à son initiateur de blanchir 4,4 millions d’euros transférés vers la Suisse.
Sur Internet, les contrefacteurs risquent les mêmes peines que sur le marché: la confiscation des objets contrefaits, des amendes douanières de 1 à 2 fois la valeur du produit authentique et jusqu’à cinq ans de prison et 500.000 euros d’amende au titre des sanctions pénales.