Un détective privé dans les Hautes-Alpes …
Un ancien flic se lance… un « privé » dans les Hautes-Alpes
Sa plaque de détective privé trône sur la porte de sa maison de village, au beau milieu de la rue principale. Stanislas Graczyk vient d’obtenir l’autorisation préfectorale qui lui permet désormais d’exercer son nouveau métier d’agent de recherches privées, la nouvelle appellation des détectives privés.
En face, deux femmes bavardent sur leur terrasse, des ouvriers font des travaux à quelques mètres. Les premiers cyclistes s’apprêtent à monter le col de Vars. Bref, en cette fin de printemps, Saint-Marcellin, l’un des villages de la commune de Vars, vit tranquillement au rythme de l’intersaison. Et ce n’est certainement pas là que l’on s’attend à rencontrer l?unique détective privé des Hautes-Alpes.
À 62 ans, Stanislas Gracsyk, y a pourtant naturellement installé son bureau. Cet ancien flic a décidé de prendre sa retraite à l’endroit où il venait régulièrement passer ses vacances.
Mais quand on a travaillé 30 ans dans la police judiciaire, à l’Inspection générale des services (la police des polices) et aux renseignements généraux, planter des poireaux et dévaler les pistes de la « Forêt blanche », ça va un temps. C’est là que le naturel revient au galop : « Mon métier c’était une [..]
Il faut savoir « planquer » et « filer » sans se faire repérer
Stan, qui appartient à la nouvelle génération des détectives privés (lire repères), ne va pas pour autant marcher sur les plates-bandes des gendarmes ou des policiers. Si les avocats peuvent faire appel à lui pour étoffer les dossiers de leurs clients, l’agent de recherches ne travaillera pas sur les mêmes enquêtes. Mais il utilisera ses techniques de flic pour venir rapidement à bout de ses enquêtes : « Je sais interroger les gens… L’air de rien. »
L’essentiel de son travail relèvera de la filature, de la recherche, voire de l’infiltration. « Un notaire peut par exemple faire appel à moi pour une recherche d’héritier. Des parents aussi, qui soupçonnent leurs enfants de filer du mauvais coton avec l’alcool ou la drogue. »
Recherches de débiteurs, patrimoine, moralité, concurrence déloyale, escroquerie à l’assurance, vols et détournements dans les entreprises, infidélité… Stanislas Graczyk étudie toutes les affaires. Et il n’est pas inquiet : « Je suis certain de répondre à une demande, même si aucun détective privé n’est installé dans ce département depuis longtemps. »
Stan est prêt à se déplacer – « cela fait partie du métier » – et à louer régulièrement des voitures « pour ne pas me faire repérer ». Une vraie vie de détective !