Les entreprises sous le feu des cyberattaques …
La cybersécurité est devenue un enjeu majeur pour les entreprises. Près des trois quarts d’entre elles (71 %) déclarent avoir subi une attaque informatique au cours de ces douze derniers mois, selon l’étude 2011 sur la cybersécurité réalisée par le géant américain de sécurité informatique Symantec.
Symantec a consulté 3 300 entreprises de trente-six pays. Intrusion dans les méandres informatiques de l’entreprise, vols de données confidentielles, usurpation d’identités d’employés, piratage et paralysie des systèmes informatiques, les opérations des pirates provoquent des dommages qui peuvent coûter cher. Ainsi, au niveau international, 20 % des entreprises évaluent les pertes annuelles causées par ces attaques à au moins 140 000 euros, imputables notamment à un ralentissement de la productivité et à la perte de données sensibles.
VERS UNE AUTOMATISATION DU PIRATAGE
Toujours selon cette étude, les entreprises craignent plus une cyberattaque qu’une action criminelle ou terroriste contre leurs intérêts. Et pour la moitié d’entre elles, les pirates informatiques sont les ennemis numéro un. « Les motivations du pirate peuvent être terroristes, criminelles ou idéologiques, comme l’illustrent les assauts médiatisés de groupes comme les Anonymouset LulzSec », précise le spécialiste en cybersécurité Gwendal Delcros, du groupe de protection informatique Lexsi.
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CYBERATTAQUES ET FUITES D’INFORMATIONS
Le rapport met également en lumière une hausse significative des attaques dites « malveillantes » (30 %) et par « ingénieurie sociale » (26 %). Cette dernière est une sorte de « procédé psychologique » qui permet au pirate d’obtenir de sa cible un comportement souhaité, comme l’envoi de coordonnées bancaires, le téléchargement d’un logiciel ou l’ouverture d’un fichier, par exemple.
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Un aspect de la cybersécurité, abordé en filigrane par cette étude, flirte avec l’intelligence économique. « Les cibles ont évolué. Avant, les pirates s’attaquaient aux infrastructures. Aujourd’hui, ils s’attaquent aux informations », conclut Laurent Heslault, de Symantec.
Par Joan Tilouine pour lemonde.fr
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