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Rumeurs sur le web : vérifiez en 10 points …
Avec le développement du web, la surcharge informationnelle aussi appelée « infobésité » est désormais une caractéristique majeure de notre société : trop d’informations, en permanence, dont il est souvent difficile d’identifier les sources et de déterminer la fiabilité. Voici quelques conseils pour vous permettre de mieux faire le tri.
Les rumeurs et les théories du complot vont bon train sur internet, et se déchainent lorsque surviennent des événements angoissants. L’article 27 de la loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse le précise pourtant : « La publication, la diffusion ou la reproduction, par quelque moyen que ce soit, de nouvelles fausses […] sera punie d’une amende de 45 000 euros. »
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Par la rédaction de pratique.fr
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Source http://www.pratique.fr/actu/rumeurs-web-mefiez-vous-apparences_8391667.html
Crédit Photo : Shutterstock
Intelligence économique : L’infobésité …
L’infobésité, nouveau fléau du cerveau…
Face à « l’infobésité », l’entreprise doit repenser son management au risque de se voir submergée par un déluge informationnel qui risque fort de la pénaliser. Comment l’entreprise peut-elle créer une organisation où le management et la communication soient réellement opérants, prêts à faire face aux imprévus ?
Nicolas Moinet : L’infobésité est une tendance bien réelle dans l’entreprise qui fait que chacun est constamment dérangé. En moyenne, un individu possède 12 minutes de temps de cerveau disponible ! L’infobésité est cependant l’arbre qui cache la forêt : le problème fondamental est le passage de l’information à la connaissance. Il s’agit de ne pas confondre les deux car elles fonctionnent sur des rythmes différents. Si nombre de personnes se plaignent de trop d’informations, peu, voire aucune, ne se plaint de trop de connaissances.
Est-ce sur ce point que le management doit porter son attention pour structurer l’organisation des flux d’information ?
Nicolas Moinet : Alors que les nouvelles technologies ont été implémentées dans l’entreprise, la formation des managers n’a pas pris la mesure des changements induits. Le management français assoit généralement son pouvoir sur la rétention d’informations et un fonctionnement en petit cercles de pouvoir : cette volonté de tout contrôler est souvent contre-productive face au déferlement d’informations. Elle n’est pas en mesure de canaliser les flux car elle possède une vision trop restrictive du travail en réseau. Trop importants pour le manager, ce dernier déverse généralement les flux d’information sur son subordonné pour les analyser. Lui-même le vit comme un surcroît de pression. Résultat : l’information sera traitée de façon aléatoire sans forcément en extraire les signaux de risques ou d’opportunités.
Selon vous, il existe une réelle inadéquation du management à la française aux NTIC qui bloque la transformation de l’information en connaissance… Comment l’analyser ?
Nicolas Moinet : Notre société a une logique pyramidale, nuisible à la communication et à la création de connaissances puisqu’elle vise à accumuler du savoir pour du pouvoir, et non pour le faire fructifier. Cette logique provient de la sélection et de la formation des élites en France. Si l’on devait reprendre la typologie de Patrick Fauconnier (La fabrique des « meilleurs » : enquête sur une culture d’exclusion, Seuil, 2005), il existe deux systèmes :
- le système pépinière (anglo-saxon, pays du nord de l’Europe) où chacun va développer ses compétences et ses qualités et ainsi contribuer à fabriquer de la connaissance ;
- le système raffinerie (France notamment) où l’objectif est de sélectionner les meilleurs. D’où la société des élus et des déchus !
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Témoignage de Nicolas Moinet, membre permanent de l’Académie de l’IE, professeur des universités en sciences de l’information et de la communication à l’IAE de Poitiers.
Par L’Ujjef – Communication et Entreprise
http://www.ujjef.com/index.php?idRubrique=9&Action=LireArticle&idArticle=27822