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Articles taggués ‘vie privé’

La géolocalisation, jusqu'où va-t-elle nous mener ?

Posté par Arnaud Pelletier le 11 juin 2010

TGV Magazine – La géolocalisation, jusqu’où va-t-elle nous mener ?

Pour son numéro de mai 2010, Arnaud PELLETIER, Directeur de l’Agence Leprivé, détective, enquête et investigation, participe, dans une interview, à un article de TGV Magazine sur la géolocalisation :

Equipant quasiment tous les téléphones portables, le GPS est devenu un élément incontournable du quotidien…

SOURIEZ VOUS S ÊTES TRAQUES

Mais, au-delà des multiples services apportés, la possibilité d’être suivi 24h/24 pose de nombreuses questions d’éthique et de sécurité.
C’est l’histoire d’un homme assis à la terrasse d’un café. Il lui vient l’idée, somme toute banale, d’indiquer sa position géographique depuis son téléphone portable, grâce à l’application Google Latitude. Quelques minutes plus tard, déboule un vieux copain de fac: «Je viens de voir sur internet que tu étais dans le coin. Je basse Juste â cité. C’est fou ! Magique?  Pas vraiment.
Alors qu’il fallait envoyer une dizaine de SMS pour espérer rameuter quelques intimes, il y a encore un an. Il suffit aujourd’hui d’autoriser le GPS de son stnartphone (ces « téléphones intelligents » qui offrent un accès à Internet, tels que les iPhone, BlackBerry, Palm, .Android, etc.) à calculer sa position géographique, Simple et efficace. Pour les start-up, les perspectives sont alléchantes : elles multiplient ainsi les applications géolocalisantes qui permettent de repérer, stations-service, places de parking à proximité, voire de retrouver un téléphone égaré. A la fois ludiques et utiles, ces services connaissent un succès impressionnant. Foursquare (voir encadré Fotusquare, mieux que Facehook?, P 36) propose, par exemple, à ses joueurs d’accumuler des points en s’identifiant dans certains lieux (cafés, restaurants, théâtres, etc.), afin de gagner en popularité parmi les membres. Après un an d’existence, ce jeu rassemble déjà presque un million d’inscrits! Une performance qui fait saliver Gowalla et Brightkite. De son côté, le petit Français Dismoioù permet de récupérer les bonnes adresses de ses contacts et de gagner des réductions dans les lieux situés dans le champ d’action de son mobile.
Chez les mastodontes Google, Twitter et Facebook, la géolocalisation trace aussi sa route.  Alors que les deux premiers ont inauguré leur service en 2009, les créateurs du second planchent sur leur propre système. Il faut dire que, sur quatre cents millions […]

En savoir plus :

mai 2010http://www.leprive.biz/…

La preuve par Facebook …

Posté par Arnaud Pelletier le 31 mai 2010

Par Pierre TARIBO

Le Tribunal aux Affaires Familiales de Nancy a rendu un jugement dont on n’a pas fini de parler ici et partout dans le monde.

L’événement, car c’est bien de cela qu’il s’agit, est passé un peu inaperçu. Il est vrai que la grosse caisse médiatique résonne aux portes du Tribunal aux Affaires Familiales dont les décisions se répercutent rarement aux quatre vents de la planète judiciaire.

Sauf qu’à Nancy, on vient de jouer les pionniers dans une affaire qui risque de faire jurisprudence. En cause Facebook propulsé au rang de preuve. Voilà qui risque de faire grincer des dents du côté des réseaux sociaux. Voilà aussi qui rappelle que ces liens qui introduisent une sorte de communication privée en public peuvent réserver des surprises de toutes natures.

Comme seules preuves, les pages imprimées

L’histoire est racontée par l’avocat de ce père, qui, depuis des années versait à son ex-femme une pension alimentaire pour leur enfant commun… Et ne recevait plus aucune nouvelle de l’une ou de l’autre. « Mère et fille, malgré le temps passé, prétendaient que l’enfant sans emploi, était toujours à la charge de l’ex-épouse. » Or, rappelle le conseil du plaignant, « une pension alimentaire continue à être versée quel que soit l’âge de l’enfant, tant qu’il n’a pas de revenu. »

C’est là où, de manière imprévue, Facebook entre en jeu. Le père désespéré d’être sans nouvelles de sa descendance va sur Internet, se connecte au réseau social et découvre sa fille présentant son ami et son propre enfant ! Le père saisit le tribunal avec, comme seules preuves, les pages imprimées du site de sa fille. Celle-ci conteste, prétend qu’il s’agit de plaisanteries informatiques, d’inventions pour remplir les pages du site.

Rien n’y fait ! Le tribunal estime que ses déclarations sur Facebook constituent un aveu. Il faut dire qu’elles étaient illustrées de photos avantageuses du petit copain, prié désormais de se substituer au père pour l’entretien de sa copine. « Méfiance donc, conclut l’avocat, Internet est désormais une source de preuve incontestable devant les tribunaux lorrains. » Et peut-être bientôt devant […]

Moralité, si Facebook vous alerte dès qu’une information est disponible, s’il permet de communiquer, de créer des liens, il peut devenir un témoin gênant, voire votre […]

En savoir pus :

http://www.lasemaine.fr/2010/05/11/la-preuve-par-facebook

Divorce : preuve et vie privée, rapport du détective …

Posté par Arnaud Pelletier le 18 décembre 2009
Publié par ericRg

Dans le cadre d’un divorce, dont les griefs invoqués touchent nécessairement à la vie privée, le rapport d’un détective privé rédigé dans des conditions régulières qui permettent la contestation est assimilé à une attestation émanant d’une personne au service d’une partie, et les constatations de l’enquêteur sur l’attitude intime du couple non corroborées par des photographies ne décrédibilisent pas ce rapport.

CA Versailles, 3 octobre 2006 – RG n° 04/07808.

DateCheck Iphone une application détective privé …

Posté par Arnaud Pelletier le 19 octobre 2009

Les applications pour l’Iphone sont nombreuses. Que cela soit pour des jeux de toute sorte, des réseaux sociaux pour garder contact ou faire des rencontres, des programmes pour gérer vos fichiers ou pour vous faciliter la vie, Apple vous propose des milliers d’applications différentes pour combler vos besoins.

Une nouvelle appli nommée DateCheck vous propose maintenant d’en savoir plus sur le prétendant que vous venez de rencontrer ou sur un nouveau collègue dans votre entreprise. Cette application aide entre autres les personnes méfiantes qui se posent des questions à propos de la fidélité ou le passé douteux d’un individu. Il vous sert en fait à espionner votre nouveau copain si vous le soupconnez d’entretenir une aventure extra-conjugale ou savoir si votre nouveau collègue a déjà fait de la prison.

Engager un détective peut être très coûteux. Avec votre Iphone, cela ne vous coûtera presque rien et vous pourrez découvrir bien des choses sur la personne sur laquelle vous avez des doutes. L’application DateCheck vous permet de savoir par exemple si cette personne a déjà été arrêtée pour violence ou traffic de drogue et vous informe de détails plus ou moins utiles comme la superficie de son logement ou toute autre information sur sa vie privée comme si votre prétendant est marié ou non.

C’est l’entreprise américaine Intelius, spécialisée dans la collecte d’informations, qui a mis au point ce programme. Vous pouvez effectuer une recherche de base dans l’énorme base de données gratuitement, qui vous dit si la personne a déjà eu un passé criminel, mais il est possible d’en savoir plus en déboursant quelques dizaines de dollars pour que l’équipe d’Intelius fasse des recherches plus approfondies. L’entreprise se sert notamment des réseaux sociaux comme Facebook, MySpace ou Flickr pour obtenir certaines informations. Pour faire une recherche, un seul numéro de téléphone ou un nom suffit.

Cette application n’est pas encore lancée, mais Apple devrait le faire dans les prochains …

En savoir plus :

http://www.01amour.com/datecheck-iphone-une-application-detective-prive.html

L'iPhone plutôt qu'un détective privé …

Posté par Arnaud Pelletier le 24 septembre 2009


Une nouvelle application pour le téléphone portable d’Apple, l’iPhone, offre aux méfiants ou aux déçus des relations amoureuses de tout savoir sur leurs amants ou futurs partenaires.



L’application baptisée « DateCheck » (Vérification de rendez-vous galant) a été conçue par l’entreprise américaine Intelius, spécialisée dans la collecte d’informations destinées aux personnes et entreprises, et présentée mardi lors du salon DEMO en Californie.

Avec un simple nom ou un numéro de téléphone, les utilisateurs de DateCheck peuvent fouiller la gigantesque base de données d’Intelius pour savoir si leur rendez-vous amoureux a oublié de mentionner son passé criminel ou son statut d’homme ou de femme marié(e) par exemple. Êtes-vous compatible avec votre amant potentiel? DateCheck met en évidence les violences sexuelles, les arrestations liées aux stupéfiants ou encore les condamnations pour conduite en état d’ivresse, selon Intelius.

Mais l’application peut aussi utiliser une adresse pour révéler si une personne vit seule et connaître la superficie et le prix de son domicile. DateCheck passe également en revue les principaux sites de socialisation comme Facebook, MySpace ou Flickr, et créé un résumé de ce qu’y fait la personne scrutée, fournissant des liens vers ses pages personnelles.

En bonus, l’application, qui devrait être disponible dans les jours qui viennent sur la boutique d’achat en ligne d’Apple et plus tard sur d’autres téléphones multifonctions, propose de comparer les dates de naissance des amants potentiels pour analyser leur compatibilité en fonction des astres. lessentiel.lu avec AFP

http://www.lessentiel.lu/multimedia/webpage/story/19971976

Surveillance … Les articles du Figaro

Posté par Arnaud Pelletier le 24 septembre 2008

Salariés, comment vous surveille-t-on ?

Jean-Bernard Litzler
22/09/2008 | Mise à jour : 11:20 |

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Internet, GPS, détectives… Les salariés ont l’impression d’être observés en permanence. Pourtant, la Cnil et la justice œuvrent pour protéger la vie privée.

Épié jour et nuit pendant plus de 1 500 heures (soit deux mois), c’est le calvaire vécu par un salarié lyonnais que son ex-employeur a fait surveiller par des détectives privés pour prouver une concurrence déloyale. Faute de preuve tangible, l’em­ployeur indélicat et la société qui a organisé la surveillance ont écopé devant le tribunal de 30 000 € de dommages et intérêts pour atteinte à la vie privée.

Révélée par Le Figaro, au début du mois, cette affaire intervient après un scandale qui avait éclaboussé Lidl en Allemagne. La chaîne de hard discount avait été accusée de faire surveiller à grande échelle ses troupes à l’aide de détectives ou de caméras cachées, dans le but de constituer un fichier d’informations très privées.

La pilule est d’autant plus dure à avaler que les nouvelles technologies multiplient à l’envi les possibilités de suivre à la trace les moindres faits et gestes de tout le personnel d’une entreprise. Les techniques informatiques sont désormais bien rodées, l’usage de la géolocalisation se banalise pour les véhicules de service, alors que la vidéosurveillance est devenue bon marché.

Vie privée résiduelle

Quant à la biométrie, elle fait une entrée remarquée comme outil visant à remplacer le badge. Détecteur d’empreinte digitale ou d’iris, ce sont pas moins de 500 sociétés qui ont demandé cette année l’autorisation à la Cnil (Commission nationale informatique et libertés) d’implanter ce genre de système. Elles étaient dix fois moins pour toute l’année 2005. « Il n’y a pas de craintes particulières à avoir sur cette technosurveillance, relativise Éric Barbry, avocat spécialisé en droit du numérique. On commence à y voir plus clair sur ce que l’on peut faire ou non, à mieux distinguer vie professionnelle et vie privée résiduelle sur son lieu de travail. » Selon lui, les nouvelles technologies génèrent dans un premier temps une crispation juridique avant de trouver leur place. L’usage d’Internet et du courriel est, par exemple, bien balisé (lire p. 6).

Aujourd’hui les grandes lignes sont claires : pour être légale, une surveillance doit donner lieu à une discussion collective, à une information préalable et aussi prendre une forme proportionnelle au but recherché. La Cnil a beaucoup œuvré pour clarifier ces principes et s’appuie sur un réseau de plusieurs centaines de correspondants informatique et libertés pour diffuser la bonne parole au sein des entreprises.

Panoplie high-tech

« En France, le mot “contrôle” a une connotation négative, alors que chez les Anglo-Saxons c’est le rôle du manager de mettre la situation “under control” », rappelle Jean-Louis Muller, spécialiste du management et directeur à la Cegos. À une époque où les actionnaires suivent la rentabilité des entreprises trimestre après trimestre, il ne lui paraît pas anormal de surveiller de plus près l’occupation de chacun et sa productivité.

Attention toutefois de ne pas se laisser séduire par les charmes du contrôle absolu. « C’est contre-productif, estime Jean-Louis Muller, car le contrôle lui-même coûte plus cher que ce que l’on surveille. » Sa recette ? Tout simplement faire le pari que l’équipe est motivée et honnête. Si des doutes ciblés ou un « fantasme paranoïaque » persistent sur un salarié trop absent ou trop peu efficace, il est toujours temps de passer à l’action. « Le manager doit parler plutôt que se retrancher derrière ses suppositions, recommande Jean-Louis Muller. Soit il explique entre quatre yeux à la personne concernée : “J’ai l’impression que tu n’es pas pleinement à ton travail”, soit, statistiques à l’appui, il lui demande calmement de s’expliquer sur son absen­téisme ou sur ses notes de frais. » Derrière sa panoplie high-tech, le manager efficace sera toujours celui qui sait faire preuve de bon sens.

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Ils savent faire parler les disques durs

J.-B. L.
22/09/2008 | Mise à jour : 11:13 |

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Techniquement, les experts arrivent généralement à leurs fins. Crédits photo : Le Figaro Magazine

Des fichiers effacés, des historiques Internet trafiqués ou des courriels injurieux envoyés depuis un ordinateur : chez Kroll Ontrack, on a l’habitude de faire parler les serveurs informatiques et autres PC. Ce groupe, spécialisé à la base dans la récupération de données informatiques (pannes, sinistres…), a rapidement élargi ses services pour proposer son expertise technique à la justice mais aussi aux entreprises.

« Les affaires que nous traitons le plus couramment concernent des fuites d’informations commerciales, des actes de concurrence déloyale ou une utilisation anormale de l’outil informatique de la société », souligne Paul Dujancourt, directeur général de la société. Dans la plupart des cas, la direction générale, juridique ou les ressources humaines contactent Kroll Ontrack pour disposer de preuves dans un dossier de licenciement ou pénal.

Techniquement, l’équipe d’experts arrive généralement à ses fins. L’informatique laisse de nombreuses traces et Internet n’est pas très anonyme. Kroll peut ainsi démontrer qu’un salarié a surfé sur des sites pornographiques, en établissant l’historique de navigation et en le recoupant avec la visite de sites personnels (messagerie, achats, banque…). Le plus délicat est de bien respecter les formes juridiques pour que la preuve soit recevable. Ce n’est pas un hasard si l’équipe comprend un ex-avocat.

« Nous pouvons accéder à toutes les machines mais il faut prendre garde à protéger la vie privée des salariés, explique Paul Dujancourt. C’est pourquoi nous faisons convoquer la personne concernée pour accéder à sa machine en sa présence avant de réaliser une copie du disque dur en présence d’un huissier. » Une fois les éléments de preuve établis, Kroll Ontrack passe la main au service juridique ou à l’avocat de son client. « Nous recommandons aux sociétés de se doter d’une charte Internet, car il devient alors plus facile de sanctionner les mauvais comportements. »

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Filatures et infiltrations ont toujours la cote

J.-B. L.
22/09/2008 | Mise à jour : 11:12 |

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Plus technologique et mieux encadrée, la profession de détective n’en continue pas moins d’appliquer quelques vieilles méthodes dans le monde de l’entreprise.

Après une longue carrière dans l’industrie, Jean-Emmanuel Derny a choisi de se lancer voilà quatre ans dans l’investigation privée avec son agence Roche Investigations implantée dans les Yvelines. Tout naturellement, sa clientèle est surtout professionnelle : des entreprises confrontées à une concurrence déloyale, à des salariés ne respectant pas leur clause de non-concurrence ou se livrant à des actes délictueux. Tout en soulignant : « La filature, ce n’est pas particulièrement amusant, il y a des risques », il avoue pratiquer très régulièrement cette méthode « artisanale », selon ses propos. Parfois, il n’hésite pas à se faire embaucher chez un client pour procéder à une infiltration et démasquer un voleur. « La plupart du temps, le client a de fortes suspicions, explique-t-il, et l’intervention du détective permet de les confirmer. L’affaire s’arrête souvent là, le salarié démasqué démissionnant de lui-même. »

Arnaud Pelletier, de l’agence Leprivé à Paris, est moins convaincu par ces méthodes. « Il y a beaucoup de fantasmes sur notre profession, souligne-t-il, mais la surveillance directe est une activité très marginale qui intervient tout en bout de chaîne. » Il avoue être perplexe devant l’affaire de ce salarié lyonnais espionné durant 1 500 heures. « Il faut savoir précisément ce que l’on recherche. Je poursuis rarement au-delà de 40 heures ou 50 heures de travail sans résultat. »

Même s’il lui arrive de filer des commerciaux pour s’assurer de leur travail ou de leur loyauté, il estime que l’essentiel de son travail est ailleurs : des collectes d’informations sur ordinateur, un solide réseau professionnel et une grosse activité de benchmarking pour diverses entreprises. Selon lui, la profession d’agent de recherche privée (son nom officiel) est de plus en plus réglementée et évolue rapidement. « Nous intervenons de plus en plus tôt, avec de l’intelligence économique, des enquêtes de moralité ou des études de CV pour éviter les conflits qui pourraient se déclencher par la suite. »

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Le médecin du travail, entre son patient et l’employeur

Anne Jouan
22/09/2008 | Mise à jour : 11:11 |

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Le secret médical que doivent respecter les praticiens est soumis à rude épreuve avec la pression des entreprises.

Le code de déontologie médicale est très clair. Il stipule que « le secret professionnel, institué dans l’intérêt des malades, s’impose à tout médecin dans les conditions établies par la loi ». Un autre article du code note que « le médecin doit protéger contre toute indiscrétion les documents médicaux concernant les personnes qu’il a soignées ou examinées ». Le médecin du travail, même s’il est un salarié du secteur privé, n’échappe pas à ces règles.

À l’issue de la visite médicale, le praticien doit remplir une fiche médicale qu’il conserve et qui ne peut être communiquée qu’au médecin inspecteur du travail. L’employeur ne reçoit qu’un simple avis sur l’aptitude ou non du salarié au poste de travail. Toutefois, le médecin du travail peut travailler en relation avec le médecin traitant – uniquement avec l’assentiment du malade (ce qui ne constitue donc pas une violation du secret médical). Il peut également consulter le nouveau carnet de santé dans les situations d’urgence ou lors des vaccinations.

Le secret est-il respecté ?

Mais évidemment, en­tre la théorie et la pratique, il y a un monde. Ainsi ce directeur des ressources hu­maines d’un transporteur routier qui nous confie avoir exigé des examens de sang supplémentaires à la suite de la suspension du permis de conduire de l’un de ses salariés pour conduite en état d’ivresse. Rien de très choquant étant donné la profession du salarié. À cette exception près : le mé­decin du travail de l’entreprise a prescrit au salarié en question ces examens sans lui dire de quoi il s’agissait, mais surtout a divulgué les résultats à la direction. « Dans la plus grande discrétion », nous avoue ce DRH. Autrement dit sans en informer le salarié ni évidemment lui demander son autorisation.

Le Code pénal prévoit (art. 226-13) que la révélation d’une information à caractère secret par une personne qui en est dépositaire soit par son état ou sa profession, soit en raison d’une fonction ou d’une mission temporaire, est punie d’un an d’emprisonnement et de 15 000 euros d’amende.

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Les contrôles autorisés
et ceux qui ne le sont pas

J.-B. L.
22/09/2008 | Mise à jour : 11:10 |

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Internet, voiture de fonction ou vidéosurveillance… La jurisprudence dessine les contours des surveillances acceptables et de celles qui sont irrecevables.

TÉLÉPHONE

Autorisé : le contrôle des appels téléphoniques est possible tant qu’il se traduit par un simple relevé de facturation, avec la durée et le coût des appels. Ce dispositif n’est pas assimilé à une surveillance et ne nécessite pas de prévenir au préalable le salarié. Un salarié licencié pour usage abusif du téléphone de l’entreprise n’a ainsi pas pu faire valoir une atteinte à sa vie privée.

Interdit  : la mise sous écoute d’un salarié sans l’avoir informé de cette possibilité ou sans déclaration à la Cnil, dans le cas d’un système automatisé. À noter : de la même manière qu’ils condamnent l’usage de ces éléments contre les salariés, les juges ne tiennent pas plus compte d’un enregistrement fait à l’insu d’un employeur pour dénoncer ses agissements. Les SMS, en revanche, sont considérés comme des preuves recevables, car l’auteur comme l’expéditeur doivent savoir que le téléphone les enregistre.

COURRIELS

Autorisé : si la jurisprudence a toujours re­con­­nu le droit au respect d’une correspondance privée même sur son lieu de travail (arrêt Nikon), elle précise désormais que tous les documents créés sur un ordinateur au bureau sont présumés professionnels sauf mention contraire et doivent donc être consultables par l’entreprise. Un salarié qui avait verrouillé l’accès à ses documents a ainsi pu être licencié pour faute grave.

Interdit : le contrôle et l’ouverture de fichiers indiqués clairement comme étant « personnels » sans la présence du salarié incriminé ou sans l’avoir averti au préalable. Une exception est toutefois prévue : « en cas de risque ou d’événement particulier ». L’expression est particulièrement floue, mais vise à ne pas protéger des documents qui seraient indûment classés comme personnels.

UTILISATION D’INTERNET

Autorisé : l’historique de navigation sur Internet peut être consulté. Un enseignant d’un établissement catholique a ainsi été licencié lorsque le dépannage de son ordinateur a révélé la consultation régulière de sites pornographiques. L’employeur dispose d’une large marge de manœuvre pour limiter ou encadrer l’accès à Internet.

Interdit : les méthodes de surveillance employées ne peuvent être adoptées sans avertir les salariés et, si besoin, la Cnil. Parfois aussi le mode de preuve peut être jugé irrecevable (simple analyse du disque dur sans identification personnelle).

VOITURE D’ENTREPRISE

Autorisé : l’installation d’un mouchard, qui permet de suivre à la trace un véhicule grâce à la géolocalisation est tout à fait possible. La Cnil recommande cependant une distinction entre voiture de service et voiture de fonction. La première est à usage exclusivement professionnel et ne pose pas de problème. En revanche, la seconde est considérée comme un avantage en nature et ouvre droit à un usage privé. La géolocalisation devrait donc pouvoir être désactivée pour cette utilisation.

Interdit : comme pour les autres procédures, les salariés doivent être informés et une demande doit être effectuée auprès de la Cnil pour validation. Le dispositif ne peut mentionner que la vitesse moyenne et non la vitesse maximale, car ce n’est pas le rôle de l’employeur de constater les infractions au Code de la route.

VIDÉOSURVEILLANCE

Autorisé : pour peu que leur usage soit « proportionné », que les formalités de déclaration auprès de la Cnil et l’information des salariés aient été réalisées, l’entreprise peut installer des caméras.

Interdit : la non-déclaration de caméras, l’installation de caméras cachées ou l’utilisation de caméras à d’autres fins que la sécurité (installation à proximité d’un local syndical, dans les toilettes…).

L’objectif de ce blog créé en 2006, qui n’est pas à proprement parler un blog puisque je ne donne que très peu mon avis, est d’extraire de mes veilles web informationnelles quotidiennes, un article, un billet qui me parait intéressant et éclairant sur des sujets se rapportant directement ou indirectement à la gestion de l’information stratégique des entreprises et des particuliers.
Depuis fin 2009, je m’efforce que la forme des publications soit toujours la même ; un titre, éventuellement une image, un ou des extrait(s) pour appréhender le sujet et l’idée, l’auteur quand il est identifiable et la source en lien hypertexte vers le texte d’origine afin de compléter la lecture.
En 2012, pour gagner en précision et efficacité, toujours dans l’esprit d’une revue de presse (de web), les textes évoluent, ils seront plus courts et concis avec uniquement l’idée principale.
En 2022, les publications sont faite via mon compte de veilles en ligne : http://veilles.arnaudpelletier.com/
Bonne découverte à tous …


Arnaud Pelletier

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