Un bronze Zadkine sauvé par un détective privé
Le détective est plus flou sur le parcours de la sculpture depuis qu’elle a été dérobée au Musée des Alpilles de Saint-Rémy, il y a vingt ans. C’est un “homme d’affaires” anonyme, client régulier de Sander van Betten, qui l’aurait appelé à la rescousse il y a quelques semaines. Le Zadkine trônait dans son garage et, méfiant quant à l’origine du bronze, il redoutait que la justice l’inculpe pour vol. En pleine nuit, le détective a évacué le buste, redoutant qu’il ne termine sa vie dans le fleuve tout proche…
Prudent, M. van Betten avait, entre-temps, assuré ses arrières en envoyant des fax aux autorités françaises et à l’ambassade de La Haye. Il s’était aussi adjoint les services d’Arthur Brand, un marchand d’art d’Amsterdam, qui lui a facilité les contacts. M. Brand estime que le Zadkine est bien celui qui a été volé à Saint-Rémy. L’oeuvre doit toutefois être encore expertisée. Le conservateur du Musée des Alpilles a, en tout cas, manifesté sa joie en jugeant “très important pour mon musée et pour la France” que le bronze soit enfin retrouvé.
La police néerlandaise pense que la sculpture a servi de caution dans diverses transactions, comme c’est désormais la règle dans les milieux criminels, où les oeuvres d’art constituent une nouvelle monnaie d’échange.
Pour éviter toute accusation de chantage, Sander van Betten et son client n’ont rien réclamé à la France. Le détective ne cache cependant pas qu’il espère un “dédommagement”. Et il promet, à ce moment-là, de dévoiler l’identité de son mystérieux mandant.
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