Formation : détectives privés …
Montpellier, précurseur de la formation de détectives
Finis les Hercule Poirot, les Pepe Carvalho et les Nestor Burma. « Avant, on retrouvait les dinosaures, les autodidactes, ceux qui apprenaient sur le tas… Aujourd’hui, cette époque est révolue. Le métier s’est volontairement professionnalisé », explique Yves Conversano, directeur de l’Institut de formation des agents de recherches (Ifar), installé au Millénaire.
Dix-sept ans que la formation existe et pourtant tout un combat… Ce n’est en effet qu’en 2003 que l’Institut des agents de recherches privés a obtenu l’homologation par le ministre du Travail. Car, désormais, les aspirants détectives doivent obtenir un diplôme pour exercer. Ce titre, délivré par l’Ifar, reconnu comme étant un diplôme d’État est inscrit au répertoire national des certifications professionnelles.
Particulièrement « lourde et costaud », cette formation propose 700 heures de théorie et 500 de pratique. Des techniques d’enquêtes et d’investigations aux cours de « désilhouettage » en passant par la filature ou les techniques de photographie, une vingtaine de disciplines est abordée.
Des matières certes attirantes, encore faut-il être parfaitement aguerri en droit. « C’est un élément essentiel dans notre recrutement. Le futur détective exercera une profession libérale qui consiste à recueillir, même sans faire état de sa qualité ni révéler l’objet de sa mission, des informations ou des renseignements destinés à des tiers pour la défense de leurs intérêts. Sauf qu’il n’a pas le droit de faire n’importe quoi. Il doit parfaitement connaître la loi. » Mais qui sont donc ces apprentis détectives ? « D’année en année, on retrouve les mêmes profils. Des titulaires de masters ou de doctorats en droit, d’anciens juges d’instruction, des notaires ou encore des flics en reconversion », constate Yves Conversano. […] ».
[…], il peut exiger entre 1 500 et 2 500 € pour un constat d’adultère. Ensuite, un forfait peut également être défini en fonction des moyens à mettre en oeuvre. Si cette formation connaît un vif succès, Yves Conversano pointe toutefois du doigt, l’exception française. « En France, on attend la catastrophe pour faire appel à nous, l’extrême limite. Dans les pays anglo-saxons, on est plus préventif, on anticipe, on vérifie. »
Pour être un bon détective, il faut faire des formations notamment en droit. C’est une bonne initiative, tout comme le comptable qui fait son saisie journalière doit suivre des formations en comptabilité. Bon nombre de personne estime qu’être détective ne nécessite pas de formation, il faut seulement être malin et ne pas se faire repérer. La professionnalisation du métier est plus qu’indispensable.