La sécurité du système Blackberry ?
Peut-on faire confiance au Blackberry ?
Certains Etats, comme la France ou l’Allemagne, estiment que le niveau de sécurité n’est pas suffisant. Ils voient d’un mauvais œil les données circuler sur le réseau privé de RIM, le constructeur de ce smartphone, qui assure le chiffrement et dont les serveurs sont situés à l’étranger (Etats-Unis, Royaume-Uni, Canada). A mots couverts, ils redoutent que les flux puissent être décryptés par les services de renseignement affiliés au réseau Echelon (Etats-Unis, Royaume-Uni, Canada, Australie, Nouvelle-Zélande). En France, les Blackberry sont interdits d’utilisation dans les ministères depuis 2007. En Allemagne, celui de l’Intérieur a envisagé le même bannissement durant l’été 2010.
D’autres, comme l’Inde, l’Arabie saoudite ou les Emirats arabes unis, trouvent que le système Blackberry est trop sécurisé et les empêchent de surveiller les flux de leurs concitoyens. Ils ont menacé RIM d’interdire les services Blackberry s’il ne les laissait pas accéder aux flux chiffrés. Les arguments avancé : la lutte antiterroriste ou le respect des lois islamiques. En réalité, les citoyens ordinaires sont également dans leur ligne de mire, comme aux Emirats arabes unis où certains se sont retrouvés en prison pour avoir voulu organiser des manifestations via la messagerie instantanée Blackberry Messenger. RIM discutent avec ces pays pour trouver une solution. Il aurait finalisé un accord avec l’Arabie saoudite. Avec l’Inde et les Emirats, le constructeur serait toujours en cours de négociation.
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