Espionnage industriel : « Plus on est petit, plus on doit se protéger » …
Saint-Etienne. Jean-Marc Béraud, P.-d.g d’Abiss, a mis en place différents dispositifs pour protéger son entreprise de concurrents trop curieux qui ont déjà tenté de copier certains de ses produits médicaux.
« En créant la société en 2000, nous avons incorporé d’entrée l’intelligence économique ». Jean-Marc Béraud est le P.-d.g de la société Abiss, spécialisée dans la fabrication d’implants chirurgicaux. « Dès le début, nous avons été échaudés par certains de nos partenaires qui ont tenté d’utiliser notre technologie à leur profit ».
Depuis lors, la politique de l’entreprise est claire : les informations sont données à peu de personnes et toujours de façon parcellaire. « Les sous-traitants n’ont jamais la totalité des informations. » Idem pour les distributeurs qui ne disposent que des éléments leur permettant d’obtenir l’autorisation de diffusion sur le territoire, « mais pas au-delà ».
Abiss est une petite société qui compte dix-sept personnes dont cinq sont employées dans le département recherche et développement. Ici, on sait bien que « plus on est petit, plus on doit protéger son savoir-faire ». C’est pourquoi les stagiaires ont un accès limité au laboratoire et l’ensemble du personnel est sensibilisé au trafic internet. Les flux sont filtrés deux fois, en interne et chez un prestataire.
Sur plusieurs portes d’accès au sein de l’entreprise, des panneaux interdisent l’accès des pièces aux personnes munies d’un téléphone mobile ou d’un appareil photo.
Jean-Marc Béraud a décidé de refuser de publier son chiffre d’affaires et ses résultats, sachant bien que, ce faisant, il enfreint la loi. « Cette loi est obsolète, elle permet à nos concurrents étrangers de tout savoir sur nous. C’est pourquoi nous avons choisi de ne donner nos résultats qu’à la Banque de France ».
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