Des espions chez Renault ?
Ces dernières années, on s’est beaucoup plus focalisé sur les menaces de « copiage » de produits ou de process, notamment par les Chinois.
Les milieux industriels n’ont parlé ce mercredi que de cela : l’affaire d’espionnage qui atteint de plein fouet Renault sur son programme de voiture électrique. Trois cadres de l’entreprise, dont un membre du comité de direction (embauché il y a trente ans), ont été mis à pied avec effet immédiat – ce qui est extrêmement rare. Renault leur reproche d’avoir diffusé à l’extérieur des informations confidentielles sur les projets de véhicules électriques.
[…]
La vérité est que l’on pourrait s’étonner que des aventures de ce type n’arrivent pas plus souvent. Chez Airbus, Areva, PSA, Alstom, Google etc., des milliers de salariés ont entre les mains des informations confidentielles … parce qu’ils les produisent ! Plus de 1.000 salariés du Technocentre de Renault près de Versailles travaillent ainsi sur le projet électrique. Les règles, dans ce cas, sont le compartimentage des informations, mais pas seulement. Chez Renault, les communications informatiques entre tous ceux qui participent aux programmes d’avant-garde sont cryptées. Internet a évidemment multiplié les risques de fuite. Enfin, plus les budgets de recherche sont élevés, plus les risques sont lourds.
Une chose est sûre : le risque zéro est impossible ! Un député, Bernard Carayon, a déjà annoncé mercredi soir qu’il allait déposer une proposition de loi pour muscler le droit du secret des affaires. Mais la meilleure garantie restera toujours l’éthique individuelle des salariés.
Par Dominique Seux pour blogs.lesechos.fr
En savoir plus : http://blogs.lesechos.fr/dominique-seux/renault-victime-d-espionnage-industriel-a4860.html
Mais aussi :
Et encore :
Et toujours :
Pour finir :