Espionnage, cyber-attaque : comment se protéger ?
[…] des « professionnels déterminés et organisés » seraient parvenus à infiltrer quelque 150 ordinateurs des services centraux pour dérober des « données sensibles » sur la présidence française …
C à dire ? France 5
Présenté par Axel de Tarlé
Du lundi au vendredi 17h30

Bernard Carayon
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Mais qui sont ces hackers ? Et pourquoi ces attaques informatiques visaient-elles des documents sur le G20 ? « Le fond des débats du G20 n’est pas toujours exprimé à travers des communiqués de presse », affirme le député UMP du Tarn, Bernard Carayon. « Il y a des discussions au préalable qui ont été engagées par les représentants des chefs d’Etat, dans une phase préliminaire de travaux. Il y a des sujets importants sur la question des parités monétaires, sur les distorsions de concurrences, sur les questions de régulations financières… et on peut parfaitement imaginer qu’en amont de débats qui sont destinés à l’opinion publique et qui feront l’objet de synthèses d’ordre général, il y ait des travaux préparatoires qui sont, eux, plus intéressants et qui suscitent l’intérêt de grandes puissances, qui préparent ainsi leur propre position. »
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Et dans le fond », souligne notre invité, « ce n’est pas tout à fait faux, parce qu’il n’y a aucun système ou réseau public d’information qui soit aujourd’hui impénétrable. »
On se souvient que « le Pentagone avait été attaqué, avec succès, par des hackers américains, des jeunes de 22 ans-23 ans. Ou que Wikileaks a pu livrer à l’opinion publique les télégrammes diplomatiques américains. Mais là », selon Bernard Carayon, « ce n’est pas un hacker. Car compte tenu de la cible et de l’ampleur de l’attaque – c’est-à-dire du nombre d’ordinateurs qui ont été visés et pénétrés -, cela ne peut relever que d’une organisation.
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Actuellement, ajoute l’élu, « ce qu’il est important de comprendre, c’est que toutes les infrastructures publiques peuvent être pénétrées. Mais c’est le cas également des infrastructures de communication, des entreprises comme celles des particuliers. Donc, il y a un problème global aujourd’hui, qui est bien connu des experts, des politiques, de l’opinion publique ».
En réalité, poursuit Bernard Carayon, « une organisation terroriste comme une organisation criminelle et mafieuse, une organisation d’Etat ou quelques individus solidement formés peuvent avoir des capacités d’intrusion et de destruction du système nerveux de notre société qui sont considérables. Donc, contre cela, il faut se prémunir et réagir. Dans ce sens, la première chose à faire est de réaliser l’audit de la vulnérabilité de nos administrations publiques. Je crois qu’aujourd’hui, la preuve est apportée qu’il n’y a pas d’étanchéité et de protections suffisantes ni de formation suffisante des fonctionnaires à ces questions de sécurité. Il n’y a pas de culture de la sécurité en France, comme il n’y a pas de culture du renseignement ».
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http://www.france5.fr/c-a-dire/index-fr.php?page=emission&id_article=1436