Les détectives privés ont pignon sur rue, tout en demeurant discrets …
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Romain ressemble à n’importe quel jeune homme, souriant, sportif, en jean et chemise… Dans quelques jours, il devrait obtenir l’agrément préfectoral. Qui couronne plusieurs années d’études, de formation, et notamment, une licence professionnelle d’agent de recherches privé, dispensée à l’université parisienne d’Assas et d’un stage dans un cabinet prestigieux de la capitale.
- Quelle différence existe-t-il entre vos missions et celles des gendarmes ou policiers ?
Nous sommes dans le cadre du droit privé et donc dans celui des procédures civiles, professionnelles ou commerciales. Et bien sûr dans ce qui relève du privé, du familial. Alors que police, gendarmerie, douanes sont requis dans tout ce qui infractions pénales ou administratives. Comme toute profession libérale, nous n’échappons pas aux règles, voire aux sanctions. Et comme le répétaient nos professeurs, les critères à ne jamais oublier sont « légitime, légal et moral ».
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- D’où vous est venu ce goût pour le métier ?
En tout cas, d’aucun polar, d’aucun faits divers très médiatisé. Et même si j’ai reçu des cours du fils du fameux Borniche, aujourd’hui en retraite aux États-Unis. Je ne regardais pas non plus les films noirs. Cela vient de la famille surtout.
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- Qu’avez-vous appris sur le terrain ?
Être extrêmement réactif, souple, savoir s’adapter. Avoir toujours dans les poches, des tickets de métro, RER, vélib.
Sur le plan du matériel, on est évidemment rompu aux nouvelles technologies. L’électronique est précieux: téléphone portable, internet ; l’ordinateur portable (grande capacité de stockage pour les photos et possibilité de recharger le portable). Sans oublier, le GPS, le dictaphone.
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- La filature peut vous prendre beaucoup de temps ? Êtes-vous seul ?
Aucune affaire ne ressemble à une autre. Et on peut avoir essayé de penser à tout, on ne peut tout maîtriser. D’où la nécessité d’anticiper au mieux. Au cours de la filature, ne pas se faire remarquer, c’est parfois être deux. Mais c’est aussi se noyer dans la foule.
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Par Marie-Christine Soigneux pour lamontagne.fr
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