les détectives privés agissent de plus en plus pour les mairies …
Face aux nuisances sonores et aux dégradations, de plus en plus de communes font appel à des détectives privés parallèlement aux patrouilles de la police. Nos confrères de France 2 ont enquêté à Nogent-sur-Oise (Oise) et à Crégy-Lès-Meaux (Seine-et-Marne).
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Les maires de certaines communes tentent de répondre aux réclamations de leurs administrés pour lutter contre les dégradations et autres incivilités. La SNCF, elle, a annoncé lundi 3 décembre vouloir prendre à bras le corps le problème des incivilités dans les trains, en faisant appel à la citoyenneté des usagers mais aussi en mettant en œuvre des mesures de prévention et de répression des actes de malveillance.
Par le JT de France 2 sur francetvinfo.fr
En savoir plus :
Et aussi http://www.france2.fr/jt/20h/
Effectivement, il s’agit d’un reportage qui à mon sens est très bien fait et travailler pour une commune doit être certainement très positif. (De plus, dans le reportage les deux dossiers sont résolus).
Cependant, suite à ce reportage sur les banlieues, je vais « encore plus » redoubler de vigilance quand j’irais investiguer dans ces lieux sensibles où nous pouvions encore pénétrer pour la plupart (Il de France) car nous allons devenir une cible de choix pour ces jeunes qui n’ont rien d’autre à faire que du « *Stunt » et de dealer toute la journée.
J’ai déjà conversé avec ce genre d’individus lors de certaines surveillances et comme ils n’avaient rien à craindre de moi (de notre profession), ils m’ont laissé travailler . Maintenant, s’ils se sentent en danger vis-à-vis de nous, il va falloir faire encore plus attention et travailler, même pour un dossier d’adultère, comme « les flics » en sous-marin dans les banlieues afin d’éviter de se faire « caillasser » la voiture, voir même de se faire agresser ou de se faire voler son véhicule comme cela est déjà arrivé à certains confrères. Je n’imagine même plus un dispositif de filature motard dans ce genre de lieu, le pauvre ARP à côté de son deux roues va vite avoir des ennuis.
A mon sens, exposer au grand public par les médias certaines de nos missions à savoir la contrefaçon, surveillance sur les jeunes faisant du stunt etc. n’est pas très stratégique car ces missions s’opèrent souvent dans des lieux sensibles et nous exposent ensuite au danger que peut représenter ce genre de population. Nous n’avons ni gilet pare balles, ni arme et souvent nous travaillons au maximum en binôme. Pour ma part lors des missions sensibles que j’ai pu effectuer en contrefaçon, j’ai toujours doublé un ARP avec un APR.
Une question me vient à l’esprit pour les missions sensibles : Doit-on sacrifier la sécurité de notre profession sur le terrain au profit de sa médiatisation ?
*Stunt : Le stunt (terme anglais signifiant « cascade »), est une discipline dont le but est d’enchaîner des figures (tricks) sur la roue arrière ou la roue avant, principalement à moto.
Chers internautes
Non seulement les missions de surveillance du domaine public relèvent selon le
Conseil d’Etat des pouvoirs de police du maire, dans la mesure où des infractions
au code de la route sont constatées par des personnels n’ayant pas une
habilitation particulière, cette pratique pourrait présenter un vice de procédure,
en effet à la lecture des textes suivants
Article L330-2 du Code de la Route
Modifié par la loi n° 2003-239 du 18 mars 2003, article 86
Modifié par la loi n° 2008-1425 du 18 mars2008, article 153 (V)
Modifié par la loi n° 2010-788 du 12 juillet 2008; seuls des agents habilités peuvent
constater des infractions au code de la route.
De plus, ceci risque de poser un problème de constitutionnalité, car le maire peut
choisir de transmettre ou pas les photographies ou preuves, selon s’il connait l’auteur
d’une infraction.
La loi de 1999 relative aux polices municipales est venue clarifier le mode de
transmission des infractions que relèvent les policiers municipaux, le maire est
informé du relevé d’une infraction mais ne peut classer sans suite.