Espionnage numérique : des pratiques illicites …
Dans son cabinet d’Enghien-les-Bains, Arnaud Pelletier voit défiler un nombre croissant d’hommes et de femmes brandissant des preuves d’adultère numériques. « Quand ils viennent me voir, 95 % d’entre eux sont déjà au courant de l’infidélité de leur conjoint, confirme le détective. Les soupçons sont presque toujours justifiés. Mais la plupart de mes clients savent aussi que les méthodes qu’ils ont utilisées ne sont pas légales. A moi de prouver l’adultère en respectant les règles pour qu’ils puissent entamer un divorce. »
Que dit en effet la loi ? L’espionnage est une atteinte à la vie privée et au respect de l’intimité. « Il est interdit d’entrer par fraude dans un ordinateur ou dans un téléphone, confirme Camille Mogan, avocate spécialisée dans le droit des nouvelles technologies. Poser un GPS sur le véhicule de quelqu’un ou le filmer sans son accord est tout aussi répréhensible. Les contrevenants risquent un an de prison et 45 000 euros d’amende selon le Code pénal. En revanche, si vous accédez à une information non protégée, sur une boîte mail commune, par exemple, ou si vous lisez les mails d’un compte resté connecté, il n’y a pas de problème. »
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Par Virginie Skrzyniarz pour lexpress.fr
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Source https://www.lexpress.fr/actualite/societe/je-t-aime-je-te-surveille_2052179.html
Crédit Photo : Shutterstock
Les clients sont, en effet, quasiment toujours au courant de l’infidélité de leur conjoint. Encore faut-il prouver l’adultère légalement 😉