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Articles taggués ‘Pottier’

Francesoir.fr, Rose Garcia

C’est l’inlassable combat d’un père, d’une mère, qui n’ont jamais cessé de se battre pour essayer d’approcher la vérité sur la disparition de leur fils…

Jean-Pierre Pottier, 35 ans, s’est volatilisé le matin du 10 juin 1991 alors qu’il possédait une exploitation maraîchère à Saint-Etienne-du-Grès, joli village situé dans les hauts des Bouches-du-Rhône, à proximité de Tarascon. Depuis, aucune trace. La seule piste : son véhicule tout-terrain, garé un mois plus tard à l’aéroport de Nîmes-Garons, faisant croire à un départ pour une nouvelle vie. Il n’a plus jamais donné de nouvelles à son épouse, à ses deux filles et à ses parents avec qui il s’entendait à merveille. Personne parmi ses proches ne croit à un départ volontaire. Tous imaginent une issue criminelle. Deux enquêtes ont conduit à des impasses… L’une menée par les gendarmes et l’autre par la police judiciaire de Marseille. Deux procédures qui se sont clôturées il y a plusieurs années par des non-lieux, faute d’éléments probants.

Le père, âgé et malade

Les parents ont continué leur combat, seuls, avec leurs moyens, sans jamais abandonner, sans rien lâcher, en essayant tout simplement d’avancer vers la vérité. « Je sais que mon fils a été assassiné. Je veux savoir ce qui s’est passé, je veux être entendu par la justice. 18 ans après, malgré l’âge et la maladie, je suis toujours aussi combatif. Il faut que les magistrats, les gendarmes m’aident à lever toutes les zones d’ombre, les imperfections des investigations », témoigne par téléphone Gérard Pottier, un octogénaire qui habite la Côte d’Azur. Avec son épouse, il a bien cru l’été dernier que l’enquête allait rebondir dix-sept ans après la disparition… Des os sont découverts sur une parcelle de terre repérée par un détective privé de Nîmes.

« Ce n’est pas un endroit tombé du ciel, cela résulte d’une étude minutieuse des témoignages, de la procédure », confie Me Philippe Expert, l’avocat de la famille Pottier. Après avoir étudié les centaines de pages de procédures, le détective privé pense que le fils Pottier a été agressé le jour de sa disparition, le 10 juin 1991. Cet ancien officier dans la police judiciaire établit qu’une altercation aurait pu éclater à Saint-Etienne-du-Grès, là où l’agriculteur possédait des champs. Il cultivait des salades qu’il emmenait ensuite au marché international de Châteaurenard. Ce matin-là, le paysan va comme tous les matins vendre ses légumes. Il est vu à 6 h 30 en train de repartir de Châteaurenard et déclare à une connaissance qu’il rejoint ses terres à Saint-Etienne-du-Grès. Ce serait à cet endroit que le drame se serait déroulé selon le scénario établi par le détective… Une bergerie aujourd’hui détruite aurait pu permettre de cacher le corps et de mettre à l’abri l’encombrant 4 X 4 avant de le garer à l’aéroport de Nîmes distant d’une vingtaine de km. C’est le sol de la bergerie, en terre, qui est le plus facile pour enfouir un cadavre, estime le détective en demandant au père du disparu d’entreprendre des fouilles. Un périmètre de 8 mètres sur 2 est défini pour les recherches.

Des ossements humains

Début juillet 2008, c’est le coup de théâtre quelques secondes après le début des fouilles. A l’endroit précis désigné par l’enquêteur privé, des os humains apparaissent. L’institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale de Rosny-sous-Bois est saisi de l’analyse des os et rend son rapport durant l’automne 2008. Un dossier incomplet qui permet tout de même de dire qu’il s’agit des os d’un homme de moins de 40 ans, (Jean-Pierre Pottier avait 35 ans), mais que ces ossements ont plusieurs dizaines d’années alors que le disparu de Saint-Etienne du Grès s’est volatilisé il y a moins de vingt ans. Les scientifiques nuancent tout de même leur rapport, estiment qu’il faut qu’un test ADN soit réalisé sur les ossements et qu’une datation précise peut se faire au carbone 14 pour connaître avec exactitude le nombre d’années passées sous terre. L’endroit de la découverte est gelé par le procureur de Tarascon qui depuis n’a plus ordonné d’autres fouilles pour retrouver éventuellement le reste du squelette.

« Il a fallu attendre huit mois après la découverte des os pour que des analyses ADN soient réalisées. Maintenant on nous dit qu’il n’est pas possible d’extraire l’ADN sur les os retrouvés. Pourtant la justice fait le lien entre la disparition de Jean-Pierre Pottier et les os : les gendarmes ont prélevé l’ADN des parents de Jean-Pierre Pottier pour les comparer à ceux qui étaient dans le sol », clame l’avocat nîmois, qui a écrit hier une lettre au procureur de la République de Tarascon pour qu’un juge d’instruction soit saisi et qu’il poursuive les investigations. « Qu’attend la justice pour demander de nouvelles fouilles afin de chercher le reste du corps ? Même s’il ne s’agit pas de la sépulture du fils Pottier, à partir du moment où des os sont découverts sous terre, il est évident qu’il s’agit d’une affaire criminelle, ajoute Me Philippe Expert. S’il ne s’agit pas du fils Pottier, il me semble qu’il est important de connaître qui a été enterré là. Et même si les os ont 80 ans, on n’enterrait pas les gens comme des chiens à ce moment-là. Il faut un peu de respect pour les parents, pour les victimes. Ils attendent la vérité depuis si longtemps qu’on doit aller au bout de cette enquête et vérifier s’il s’agit de Jean-Pierre Pottier qui a été trouvée dans cette propriété privée. Il faut lever le doute et les fortes présomptions », conclut l’avocat de Nîmes. Des tests ADN complémentaires qui pourraient relancer une enquête au point mort depuis plus de dix ans. « Il faut mettre toutes les chances de notre côté. J’ai le droit, avec mon épouse, de savoir si ces ossements appartiennent vraiment à mon fils, ajoute Gérard Pottier. Je sais qu’une enquête criminelle est très difficile si l’on ne retrouve …

En savoir plus :

http://www.francesoir.fr/faits-divers/2009/10/19/tarascon-pottier.html

L’objectif de ce blog créé en 2006, qui n’est pas à proprement parler un blog puisque je ne donne que très peu mon avis, est d’extraire de mes veilles web informationnelles quotidiennes, un article, un billet qui me parait intéressant et éclairant sur des sujets se rapportant directement ou indirectement à la gestion de l’information stratégique des entreprises et des particuliers.
Depuis fin 2009, je m’efforce que la forme des publications soit toujours la même ; un titre, éventuellement une image, un ou des extrait(s) pour appréhender le sujet et l’idée, l’auteur quand il est identifiable et la source en lien hypertexte vers le texte d’origine afin de compléter la lecture.
En 2012, pour gagner en précision et efficacité, toujours dans l’esprit d’une revue de presse (de web), les textes évoluent, ils seront plus courts et concis avec uniquement l’idée principale.
En 2022, les publications sont faite via mon compte de veilles en ligne : http://veilles.arnaudpelletier.com/
Bonne découverte à tous …


Arnaud Pelletier

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