Intelligence économique : une profession à inventer ? sur LCP
En France le concept d’intelligence économique est souvent mal compris et assimilé à des pratiques illégales ainsi qu’à l’idée “d’espionnage industriel”.
Dans un contexte de crise économique mondiale, les entreprises françaises sont dans l’obligation de mettre en place une véritable stratégie en matière d’intelligence économique pour assurer leur survie et favoriser leur expansion internationale.
Fin octobre 2008, la ministre de l’Intérieur Michèle Alliot-Marie a annoncé la création d’une commission consultative nationale. Elle vise à encadrer l’activité des sociétés privées de recherche en matière d’intelligence économique. Cette nouvelle législation, qui sera incluse dans le projet de loi d’orientation pour la sécurité intérieure (LOPSI), devrait être présentée prochainement au parlement après avoir été transmise pour examen à la Commission nationale Informatique et libertés (Cnil). En 2008, la ministre a également déclaré vouloir moraliser, assainir et encadrer juridiquement le secteur de l’intelligence économique.
Cette annonce se veut aussi être une réponse à la publication, en juin, d’un livre révélant les pratiques douteuses des sociétés d’intelligence économique et de ceux qui agissent comme leurs sous-traitants, les détectives privés. Dans son ouvrage « Allez-y on vous couvre », Patrick Baptendier, ancien gendarme passé dans le privé, dénonçait les rapports ambigus entretenus entre la direction de la surveillance du territoire (DST) et ces sociétés, ou “officines”.