Un logiciel pour « surveiller » sur Facebook …
Les moyens d’espionnage sur Internet se multiplient et connaissent un succès grandissant depuis plusieurs années.
Cette fois-ci, il ne s’agirait pas d’espionner mais de protéger son enfant, sans violer son intimité. C’est en tout cas comme cela que l’entreprise présente SocialGuard, son logiciel de « surveillance ».
- Il faut posséder le mot de passe du compte Facebook de son enfant
Le fonctionnement est simple : SocialGuard envoie des avertissements aux parents dans plusieurs situations « sensibles ». Lorsque leur enfant est contacté sur son compte Facebook par une personne plus âgées par exemple, ou encore s’il est victime d’insultes etc.
Avant cela, il suffit d’installer le logiciel sur son PC (pas de version macintosh pour le moment), puis d’entrer le mot de passe du compte Facebook de son enfant, et le tour est joué.
Pas besoin d’avoir soi-même un compte Facebook, pas besoin non plus d’être « ami » avec son ado sur le réseau social.
- Alors pourquoi payer ?
[…]
- Comment ça marche ?
Comment SocialGuard fonctionne exactement ? Un test publié sur Le Matin nous en apprend un peu plus.
Un compte factice a d’abord été créé (Sophie, adolescente imaginaire de 14 ans). Et quand Pascal, 43 ans, lui a demandé d’être son ami, SocialGuard a de son côté envoyé un e-mail d’avertissement : « Pascal prétend avoir 43 ans dans son profil. L’âge déclaré de Pascal est au-dessus de l’âge limite [personnalisable : NDLR] que vous avez réglé pour Sophie. »
Un autre test, cette fois avec le compte de Bernard, 16 ans (un pédophile imaginaire qui aurait menti sur son âge) qui envoie un message privé à Sophie. Là aussi, un avertissement : « Sophie et Bernard n’ont aucune connaissance commune sur Facebook ».
- De la surveillance à l’espionnage
Le Matin explique que le logiciel veille également au contenu des messages et des commentaires postés sur le « mur » des enfants surveillés.
Si une insulte est envoyée : un avertissement est lancé. Le logiciel comprend même une identification des insultes en anglais, puisque les termes « retard » et « tard » sont signalés (qui signifient « crétin », « débile »).
La liste de mots-clefs est d’ailleurs personnalisable.
Mais le logiciel ne s’arrête pas là. Il repère les liens postés vers des sites au contenu jugé dangereux : pornographie, alcool, drogue etc. Une surveillance tellement poussée qu’on pourrait presque se demander si SocialGuard ne viendrait pas d’inventer l’espionnage moral.
Par la rédaction pour lepost.fr
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