L’intelligence économique en quête de reconnaissance …
Après plusieurs scandales retentissants, le gouvernement réglementait il y a un an la profession des détectives prives mais, faute de définition précise, laissait de coté le secteur de l’Intelligence économique (IE), qui peine a dissiper l’image sulfureuse qui lui colle a la peau.
Surveillance illegale des salaries chez Ikea France, fausse affaire d’espionnage chez Renault, flicage d’Olivier Besancenot par Taser… Ces deux dernières années, de nombreux scandales ont écorné le secteur.
Pourtant, s’époumonent les professionnels, ces barbouzeries n’ont rien à voir avec l’IE. Les enquêtes ont effectivement démontré que ces dérapages étaient le fait de directeurs indélicats ou de détectives véreux.
« Il y a une confusion préjudiciable entre détectives privés et conseillers en stratégie. On sera sans cesse assimilés aux affaires« , se lamente le président d’honneur du syndicat français de l’Intelligence économique (Synfie), Hervé Seveno, qui souhaite une réglementation, à l’image du Conseil national des activités privées de sécurité (Cnaps), installé en 2012 par Claude Guéant.
Les quelque 800 détectives français, encore appelés agents de recherche privés ou ARP, dépendent du Cnaps, qui leur délivre un agrément et effectue des contrôles aléatoires.
« Les ARP voyous sont amenés à disparaître très vite« , se réjouit Jean-Emmanuel Derny, qui préside le Syndicat national des ARP (Snarp).
« L’IE va avoir beaucoup de problèmes, comme les ARP en ont eus à un moment », pronostique-t-il. Elle a « du mépris pour les ARP qu’elle voit comme des gueux« , déplore-t-il, pourtant « certaines boites font de l’IE à la méthode barbouze« . En outre, il est fréquent que les conseils en stratégie collaborent avec des ARP.
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Par l’AFP sur finances.net
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