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PNIJ : un projet « PRISM » à la française existe déjà …
La France a aussi son projet « secret » d’écoutes centralisées des communications de tout type. Au moment où est révélé le programme américain PRISM permettant à la police du FBI et à l’agence NSA (renseignement) d’accéder aux données des géants de l’Internet, les autorités françaises ne sont pas en reste.
Ce projet a pour nom « technocratique », Plate-forme Nationale d’Interception Judiciaires (PNIJ). Ce système d’écoute et d’identification de tout type d’échanges téléphoniques (voix/SMS) ou électroniques sur Internet (e mail, réseaux sociaux), vise à centraliser les réquisitions judiciaires et les écoutes légales mandatées par les juges.
Les défenseurs du projet soutiennent la réalisation d’une structure unique d’interception, comme un excellent moyen de maîtriser la progression des frais de justice (liés aux écoutes) et gage d’efficacité pour les forces de police.
Toutefois, la gestation tortueuse du projet, confié à Thalès comme prestataire externe, inquiète nombre d’observateurs, a révélé récemment L’Express, notamment en raison même de sa centralisation.
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En dépit de cette gestation douloureuse, la plate-forme centralisée doit entrer en service en septembre 2013 …
Par Frédéric Bergé pour 01net.com
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Conversations téléphoniques, SMS, MMS, Internet : les réseaux français sur écoute …
La France va se doter d’un système centralisé d’interception des données téléphoniques et internet. Mais les futures grandes oreilles de l’Etat, gérées par le groupe Thales, posent de graves problèmes. Surcoûts, failles de sécurité, risques de conflit d’intérêts… Révélations.
Conversations téléphoniques, SMS, MMS, Internet… Dès cet été, l’ensemble des communications mises sur écoute passera par ces grandes oreilles de l’Etat. Souhaité dès 2010 par l’ancien président Nicolas Sarkozy, ce système de surveillance va permettre de centraliser en un seul point plus de 5 millions de réquisitions judiciaires (liste des appels téléphoniques, identité d’un abonné derrière un numéro…) et près de 40 000 écoutes autorisées par les juges dans le cadre de leurs enquêtes.
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En plein débat sur la moralisation de la vie politique voulue par François Hollande, l’éveil prochain de la PNIJ paraît bien problématique. Par exemple, les gouvernants pourraient-ils avoir accès à des enquêtes en cours les concernant, eux ou leurs proches, en se connectant directement à cette plate-forme ? Nul ne le sait. Le risque est important. Et, d’abord, pour Thales lui-même. « Même si, techniquement, cette hypothèse paraît improbable, un comité de contrôle de six « sages » va être constitué pour apporter toutes garanties aux citoyens », confie Richard Dubant. Une manière aussi de répondre à la question que tout le monde se pose : « Qui surveillera les surveillants ? »
Par Emmanuel Paquette pour lexpansion.lexpress.fr
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