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Tout ce que vous avez voulu savoir sur les détectives privés …
Ils sont moins de 2.000 en France à faire ce métier. Les détectives privés exercent une profession tout aussi passionnante que méconnue.
- Planet : Quels sont les avantages et les inconvénients du métier de détective privé ?
Alain Letellier : « Quand on commence sa carrière en indépendant, il faut bien attendre 4 ou 5 ans avant d’avoir une clientèle suffisante pour pouvoir vivre de ce métier. Cela peut paraître long et difficile. D’autant que même après, il ne faut pas relâcher la barre. On n’a jamais d’horaires : si on doit mener une filature de nuit ou un dimanche, c’est tant pis pour la vie privée. On ne peut pas non plus prendre un mois de vacances d’un coup. Heureusement, le métier a également ses avantages ! On peut par exemple choisir comment on organise notre journée. On est véritablement maître de notre amplitude. Et il y a aussi toute la satisfaction que l’on peut ressentir quand on a mené une mission à bien.
- Planet : quelles sont les qualités indispensables à un bon détective privé ?
Alain Letellier : Il faut impérativement savoir être à l’écoute pour bien comprendre les attentes des clients, être un fin psychologue pour analyser les dossiers, et avoir de l’idée et de la culture générale pour pouvoir passer d’un milieu à un autre sans encombre. Chaque dossier est différent et vous plonge dans un nouvel univers. Il faut donc savoir s’adapter rapidement.
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Interview d’Alain Letellier, vice-président du CNSP-ARP par Anaïs Korkut pour planet.fr
En savoir plus :
« Quand j’étais petite, je voulais être agent secret »
Détective privé. Un job romantique qui fait parfois rêver. Qui n’a jamais imaginé un jour être dans la peau d’un Sherlock Holmes ou d’un Rouletabille ? Oui, seulement voilà : la vérité est souvent bien loin de la littérature du genre. Alors que dans d’autres pays européens, la profession a pignon sur rue et place assise dans les tribunaux, en France, les privés se font plutôt discrets. Alors imaginez dans les Landes, à Mont-de-Marsan !
Marie-Francoise Hollinger est pourtant installée depuis 1988. Son site Internet est assez bien référencé, et son champ d’action dépasse largement les Landes. Son quotidien, c’est recherches, investigations, et même filatures. Elle reconnaît que cela ne lui permet pas toujours de payer son loyer, mais on la sent totalement impliquée dans sa mystérieuse entreprise.
Quand Internet n’existait pasDe prime abord, Marie-Françoise n’apparaît pas fatalement « crédible » en détective privé. C’est peut-être cette discrétion qui fait sa force. « Quand j’étais petite, je voulais être agent secret. Finalement, j’ai été la première femme flic au commissariat de Bordeaux. Mon mari était militaire et quand il a été muté, je l’ai suivi. Lorsqu’il est décédé, j’ai voulu réintégrer la police. Mais il fallait repasser des examens et je n’avais plus le courage, ni l’envie d’avoir quelqu’un sur le dos. Moi, ce qui me plaisait, c’était l’investigation. »
Et pourquoi pas ? À l’époque, faire surveiller sa femme est à la mode et les textos coupables n’existent pas. « Tout le monde pouvait travailler. Mais la profession s’est progressivement réglementée. Je suis rentrée dans une agence de détective à Bordeaux, à une époque où il n’y avait pas besoin d’une formation particulière. Il y a beaucoup d’anciens flics. Depuis 2003, on est obligé d’avoir une qualification professionnelle. Pour exercer, il faut également demander un agrément à la préfecture… »
Pas que des adultèresAujourd’hui, Marie-Françoise considère que la profession a beaucoup évolué : « Je crois qu’il faut changer l’image de notre métier. Nous ne faisons pas que des affaires d’adultère ! Nous, on est mandataire en matière de recherche de preuve. Beaucoup de nos clients sont des entreprises qui veulent savoir qui pique dans la caisse, par exemple. On a eu récemment un directeur commercial en produits régionaux qui revendait des foies gras à son compte. Je crois que les entreprises préfèrent que ce genre d’histoire se règle discrètement, pour éviter la mauvaise publicité. »
Et les divorces ? « Il y a beaucoup moins d’affaires d’adultère qu’autrefois. Désormais, nous intervenons beaucoup plus après les divorces, en cas de garde alternée, pour surveiller l’ancien conjoint. »
Marie-Françoise pense à l’avenir de son job. « Avec la loi Loppsi 2 (1), nous avons obtenu la création d’un conseil national, qui va regrouper les représentants de la profession. » Bientôt, les détectives privés auront une carte professionnelle.
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(1) Loi d’orientation et de programmation pour la performance de la sécurité intérieure.
Par Arnauld Bernard pour sudouest.fr
En savoir plus :
http://www.sudouest.fr/2010/11/24/quand-j-etais-petite-je-voulais-etre-agent-secret-247984-748.php
Surveillance des salariés en hausse par les entreprises françaises …
Par le CNSP-ARP
Selon un article de Tempsréel-Nouvelobs à lire ici, la surveillance des salariés par l’entreprise est en recrudescence. C’est ce qu’affirme la CNIL dans son 30° rapport annuel d’activité.
Les techniques utilisées par l’employeur pour surveiller, contrôler et sanctionner ses salariés, passent par les technologies modernes : Filtrage des courriers électroniques, utilisation de la vidéo et de la géolocalisation, mise en place de dispositifs biométriques, surveillance des réseaux sociaux, etc…
Mais ces procédés sont-ils loyaux et permettent-ils de justifier une procédure de licenciement face aux Prud’hommes ou constituent-ils des preuves dans une procédure de plainte à l’encontre d’un salarié indélicat ? Peuvent-ils remplacer l’action de l’Enquêteur Privé qui recueille d’une manière légale des preuves qui constitueront un dossier solide utilisable en justice ou dans une négociation de départ « à l’amiable » ?
Pour le savoir, il suffit de se référer aux textes, codes en vigueur et avis de la Cour de cassation qui, s’ils tendent à octroyer à l’employeur le droit de surveiller ses salariés pour le bien de l’entreprise, sanctionnent les manquements à divers principes fondamentaux de la vie des salariés, notamment le respect de son droit à la vie privée.
L’utilisation par l’employeur de certaines technologies à des fins de surveillance de ses salariés peut le conduire à commettre des atteintes à la vie privée de ceux-ci.
Selon le principe de l’article 9 du Code civil, chacun a droit au respect de sa vie privée et le Code du travail a renforcé ce droit par l’article L 1121-1 : « Nul ne peut apporter aux droits des personnes et aux libertés individuelles et collectives de restrictions qui ne seraient pas justifiées par la nature de la tâche à accomplir ni proportionnées au but recherché ».
Le salarié est protégé au sein de l’entreprise tant dans sa vie personnelle que professionnelle, et doit ainsi être informé qu’il est susceptible de faire l’objet d’un contrôle ou d’une surveillance par tous moyens légaux lorsque l’employeur souhaite mettre en place des systèmes de surveillance ou de contrôle (GPS, caméras, pointeuses, badges, fiches de renseignements, formulaires, etc.). Le Code du travail prévoit en effet qu’ «aucune information concernant personnellement un salarié ou un candidat à un emploi ne peut être collectée par un dispositif qui n’a pas été préalablement porté à sa connaissance » (article L1222-4), et que «le salarié est informé des méthodes et techniques d’évaluation professionnelles mises en œuvre à son égard. Les résultats obtenus doivent rester confidentiels.» (article L1221-8). Ce même article précise que « les méthodes d’évaluation doivent être pertinentes au regard de la finalité poursuivie ».
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http://blog-detective.cnsp.org/2010/06/entreprises-la-surveillance-des-salaries-en-hausse/