Articles taggués ‘secret professionnel’
Une application de plus pour pister ses proches …
Surtout destinée aux ados, l’application est censée permettre de géolocaliser le portable sur lequel elle est installée.
[…]
Une société propose depuis cette semaine un service présenté comme un système de géolocalisation des adolescents par leurs parents grâce à une application pour téléphone portable, rapporte « Le Parisien » du mardi 20 septembre : http://www.leparisien.fr/laparisienne/maman/si-on-peut-pister-son-ado-20-09-2011-1616270.php
Baptisé « MapMyMobile », ce petit programme s’installe sur le téléphone portable de la personne que l’on veut suivre. L’utilisateur pourra à partir de ce moment localiser le téléphone sur un plan ou sur une vue satellite type Google Map.
Historique de déplacements
Les parents ont également la possibilité de consulter l’historique des déplacements de leurs enfants. Ils pourront même décider de zones pour lesquelles ils recevront un alerte par SMS ou email lorsque le téléphone « pisté » y entre ou en sort. Le service est facturé 7,90 euros pour deux mois ou 19 euros par trimestre et fonctionne sur les téléphones sous Androïd et BackBlerry.
Grâce à cette application, « on peut savoir à tout moment où est son ado, s’il est entré ou sorti du collège, s’il dort bien chez son copain après sa sortie en boîte », explique au « Parisien » Daniel Vassallucci, PDG la société qui commercialise « MapMyMobile », Mapping Control.
[…]
Si le but affiché est d’assurer la sécurité de ses enfants, se pose la question des détournements possibles de cette technologie. La société Mapping Control précise pourtant dans ses conditions générales que l’utilisateur s’engage à utiliser son application dans un cadre familial. Reste, même dans ces conditions, que « MapMyMobile » sera l’outil idéal pour traquer, par exemple, son conjoint…
Par Jérôme Hourdeaux pour nouvelobs.com
En savoir plus : http://hightech.nouvelobs.com/actualites/20110920.OBS0706/une-application-pour-pister-ses-proches.html
Détectives et secret professionnel …
[…]La commission compétente pour contrôler les enquêteurs privés.
Dans cet avis, la Commission Nationale de Déontologie a d’abord affirmé sa compétence pour contrôler les agences de recherches privées, ce que lui reconnaissait les débats parlementaires.
Ce point de droit n’était, d’ailleurs, pas sérieusement contestable puisque la C.N.D.S. est chargée de contrôler les professions de sécurité et que les enquêteurs de droit privé ont été classés dans les professions de sécurité par l’annexe I (chapitre I-3) de la loi n° 95-73 du 21 janvier 1995 d’une part et que, d’autre part, ils sont régis par la loi du 12 juillet 1983 modifiée relative aux professions de sécurité.
Au surplus l’étude d’impact annexée au projet de loi portant création de la C.N.D.S., mais également les rapports parlementaires (Commission des Lois de l’Assemblée Nationale, rapport n° 723 du 25 février 1998 et Commission des Lois du Sénat, rapport n° 173 du 20 janvier 2000) assujettissaient les « agents privés de recherches » aux contrôles de la nouvelle autorité administrative.
[…]Un secret professionnel avéré et une obligation de loyauté.
A la suite du litige ayant donné suite à sa saisine et de l’instruction réalisée par ses services, l’assemblée plénière, a considéré que les enquêteurs de droit privé étaient bien tenus au secret professionnel par le droit commun dans des termes dénués de toute ambiguïté :
» Le secret professionnel est à la base de la relation de confiance entre l’enquêteur de droit privé et son mandant. Dégagée par la jurisprudence (C.A. Paris 30 juin 1980 [Nota : faute de frappe, lire 30 juin 1982], et 9 juillet 1980, consacrée de manière ponctuelle par certains textes règlementant la profession (décret n° 2003-1126 du 6 septembre 2005 [Nota : fautes de frappe, lire décret n° 2005-1123] sur la formation des enquêteurs), reconnu par l’ensemble des organisations professionnelles représentatives des agences de recherches privées, l’obligation de respecter le secret professionnel constitue le socle même de la déontologie des enquêteurs de droit privé. Sans cette obligation, les mandants ne pourraient se confier ni être défendus« .
L’enquêteur privé, acteur des droits de la défense.
La Commission, constatant les interventions de l’enquêteur privé dans le cadre des procédures en révision (mais on pourrait également relever celles, innombrables, dans le cadre des procédures civiles et commerciales qui constituent, l’essence même de cette nouvelle profession libérale règlementée) observe que l’enquêteur privé est devenu un des acteurs privilégiés de l’effectivité même des droits de la défense :
» Dans le cadre d’une procédure en révision comme en l’espèce, l’avocat, qui ne peut instrumenter lui même, est souvent conduit à saisir un enquêteur aux fins d’effectuer, dans le cadre des droits de la défense, des recherches utiles à l’intérêt de son mandant. Ce faisant l’enquêteur devient l’un des acteurs privilégiés de l’effectivité même des droits de la défense. Pour exercer pleinement ce rôle, l’enquêteur est nécessairement dépositaire d’informations confidentielles dans le cadre d’un secret partagé avec l’avocat. Toute divulgation non autorisée d’informations confidentielles est alors constitutive d’un manquement à la déontologie professionnelle et, le cas échéant, d’un délit pénal (violation du secret professionnel, art. 226-13 C. pénal) ».
Cet avis inédit constitue donc une nouvelle garantie apportées aux clients des agences de détectives privés qui pourront saisir la Commission Nationale de Déontologie de la Sécurité (ou le futur défenseur des Droits) en cas de manquement à la déontologie par une agence de recherches privées.
Documents joints
- Avis 2008-135 du 21/9/2009 de la C.N.D.S. (inédit) (PDF – 1.6 Mo) La Commission Nationale de Déontologie de la Sécurité apporte de nouvelles garanties aux personnes faisant appel aux agences de détectives privés dans un avis inédit du 21 septembre 2009
Secret professionnel pour les détectives …
AFP
Les obligations éthiques des détectives et enquêteurs privés impliquent qu’ils respectent le secret professionnel, estime un avis de la Commission nationale de déontologie et de sécurité (CNDS) transmis aujourd’hui à l’AFP.
« A l’instar de l’obligation de coopération loyale, le secret professionnel est à la base de la relation de confiance entre l’enquêteur de droit privé et son mandant (…). L’obligation de respecter le secret professionnel constitue le socle même de la déontologie des enquêteurs de droit privé », estime la CNDS dans un avis du 21 septembre, transmis vendredi à l’AFP.
La CNDS, autorité chargée de veiller au respect de la déontologie par les forces de sécurité (policiers, gendarmes, surveillants de prison…), avait été saisie en décembre 2008 par le député de la Drôme Patrick Labaume sur les manquements présumés à la déontologie d’un détective privé.
L’Union fédérale des enquêteurs de droit privé (Ufedp) s’est félicitée, dans un communiqué, d’un avis « historique », répondant à « plusieurs points qui nécessitaient d’être précisés pour apporter, aux clients, des garanties incontestables quant à l’éthique de cette profession libérale ».
C’est aussi la première fois que la CNDS se prononce sur les obligations déontologiques des détectives et enquêteurs privés, selon l’Ufedp.
Les détectives privés sont engagés depuis plusieurs années dans une démarche de « moralisation » de leur profession désormais encadrée par plusieurs textes réglementant l’exercice du métier, dont l’obligation d’être titulaire d’un diplôme …