Blog de l'information stratégique
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Archive pour la catégorie ‘Revue de presse’

L'espionnage reste une menace importante …

Posté par Arnaud Pelletier le 27 octobre 2010

Bernard Bajolet, le premier coordonnateur national du renseignement, détaille les risques qui pèsent sur la France et décrypte son rôle à l’Elysée.

Les alertes antiterroristes se multiplient en Europe. Sur quoi se fondent-elles?

Elles reposent sur des éléments convergents qui proviennent d’abord de notre environnement proche, par exemple Al-Qaeda au Maghreb islamique (Aqmi), dont les responsables désignent la France comme la « mère de tous les maux ». Les services sont aussi attentifs au retour éventuel de quelques dizaines de ressortissants occidentaux, après un séjour dans la zone afghano-pakistanaise. Globalement, le climat s’est alourdi ces derniers mois. Nos partenaires européens effectuent les mêmes observations. A ce stade, nos renseignements ne font état d’aucun projet précis et immédiat d’attentat en France, mais une grande vigilance s’impose et notre action se situe autant que possible en amont.

[…]

Les grandes affaires d’espionnage ne font plus la une de l’actualité…

L’espionnage constitue toujours une menace importante, même s’il a changé de nature. Après la chute du mur de Berlin, en 1989, nous avons eu la tentation de baisser la garde. Elle a été relevée, car nous avons constaté une hausse de l’activité de certains services sur notre territoire ou à l’encontre de nos intérêts.

Que recherchent en priorité les espions étrangers?

Les données économiques et scientifiques font aujourd’hui l’objet de toute leur attention, mais ils ne négligent pas, bien sûr, les traditionnelles informations politiques, stratégiques et militaires. Aux méthodes classiques, telles que le recrutement de sources, s’ajoute l’arme informatique. A l’avenir, la guerre sera aussi informatique, compte tenu de la dépendance de nos Etats et de nos sociétés en la matière. Nous constatons, presque chaque jour, des incidents, parfois de grande ampleur, lors d’intrusions dans des systèmes de données ou à l’occasion de visites de délégations étrangères, sans parler des négligences de cadres qui se font voler leur ordinateur professionnel ou une clef USB.

Vous êtes le premier « coordonnateur du renseignement ». Comment harmonisez-vous le travail de services secrets traditionnellement rivaux?

[…]

Je crois pouvoir dire qu’il existe une atmosphère de vraie coopération. Les liens personnels, par exemple entre les directeurs de la DGSE, de la DCRI et moi-même, y contribuent. Je dois également veiller au financement des grands programmes d’investissement technologiques. Et proposer des arbitrages, comme ce fut le cas récemment avec Musis, le programme européen d’imagerie par satellite, qui doit succéder à Helios II B à la fin de 2016, ou pour les priorités de recherche de nos services.

Des voix se sont élevées pour dénoncer la mainmise de l’Elysée sur le renseignement. Fallait-il placer le coordonnateur auprès de la présidence?

[…]

Aujourd’hui, les informations remontent de manière plus systématique au chef de l’Etat. Nous les collectons, puis sélectionnons celles qui nous paraissent devoir être portées à sa connaissance ainsi qu’à celle du Premier ministre. Cette appropriation par le politique s’est aussi traduite par la création de la délégation parlementaire au renseignement.

[…]

Propos recueillis par éric Pelletier et Romain Rosso, pour l’Express.fr

En savoir plus :

http://www.lexpress.fr/actualite/politique/l-espionnage-reste-une-menace-importante_930385.html

La DCRI mène aussi la lutte informatique …

Posté par Arnaud Pelletier le 26 octobre 2010

Le contre-espionnage est maintenant appelé à jouer un rôle clé dans la lutte contre le piratage informatique.

Les espions agissent à distance, et les Etats sont de plus en plus vulnérables, mais conscients, des actions à mener.

La menace est réelle. Il y a trois ans, le contre-espionnage avait détecté, sur la messagerie informatique d’une ambassade française, des courriels d’apparence anodine, mais ils étaient porteurs d’un virus malin et reconstituaient tout l’environnement sonore de la pièce où l’ordinateur, une fois allumé, se trouvait. Plus proche de nous, une fédération sportive rentre des JO de Pékin, avec une clé USB infectée qui ouvre la voie à un virus susceptible de piller le fichier des alertes.

Face à cette situation, la DCRI (Direction Centrale du Renseignement Intérieur), recense plusieurs services chargés de détecter les attaques venant d’Etats ou de hackers professionnels.

Eric Bellemin-Comte, adjoint au sous-directeur de la protection économique,  cité dans l’Express, affirme : « la vulnérabilité informatique nous préoccupe, car c’est le patrimoine économique et scientifique qui est visé ». La DCRI mène d’ailleurs de plus en plus d’actions de sensibilisation dans les entreprises à ce sujet.

Par Sylvaine Luckx pour www.mag-securs.com

Source :

http://www.mag-securs.com/News/tabid/62/articleType/ArticleView/articleId/27949/La-DCRI-mene-aussi-la-lutte-informatique.aspx

Détectives privés depuis un PC …

Posté par Arnaud Pelletier le 22 octobre 2010

Détectives privés… depuis leurs bureaux

[…]
Les filatures et les planques, ce n’est pas pour lui ni pour les deux autres limiers de la société, implantée dans une galerie commerciale de la rue Victor-Hugo. Une assistante complète l’équipe. Leur fonds de commerce à eux, c’est «tout ce qui touche au contentieux et au recouvrement», développe Christophe Cassin. Pas les dossiers d’adultère, pour lesquels ils sont parfois sollicités, en vain.

Des clients partout

Les clients de l’agence, une quinzaine de réguliers, mais aucun dans le département, sont les services contentieux d’établissements bancaires dans l’Hexagone et à l’étranger, des cabinets de recouvrement, des avocats aussi… Christophe Cassin et les siens leur apportent «des informations financières» sur des particuliers créanciers, à partir de la recherche d’adresses, de comptes bancaires… Autres «habitués» d’Agefir, des cabinets de généalogie, dans le cadre de successions vacantes. À titre d’exemple, le forfait pour une enquête de solvabilité oscille entre 200 et 1.000EUR, selon la complexité.

«Savoir bien fouiller»

[…]

«Pas toujours une très bonne image»
Pourquoi tous ces établissements font-ils appel à Agefir? «Les banques réalisent des recherches traditionnelles. Mais, quelquefois, elles n’ont ni le temps, ni l’envie de le faire. Et, peut-être, tentent-elles de se défausser pour se préserver…». Car fouiner de la sorte n’aurait «pas toujours une très bonne image». Dans le domaine des détectives privés spécialisés dans la finance existent, en France, «deux ou trois grosses structures, plus des petits cabinets comme le nôtre».

[…]

Par Aurélien Douillard pour Le Télégramme.com

En savoir plus :

http://vannes.letelegramme.com/local/morbihan/vannes-auray/vannes/vannes-56-detectives-prives-depuis-leurs-bureaux-21-09-2010-1057313.php

L'intelligence économique à la portée des PME …

Posté par Arnaud Pelletier le 19 octobre 2010

1.4 million d’euros.

C’est la somme affectée par la région IDF à des actions d’intelligence économique depuis 2008.

Sécuriser leur réseau informatique mais aussi connaître leurs concurrents : les PME d’IDF bénéficient désormais de services spécialisés.

Lire l’article :

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http://blog.leprive.biz/wp-content/uploads/2010/10/ie_00000.jpg

Source : Le Parisien du 11/10/10.

Intelligence économique : L’infobésité …

Posté par Arnaud Pelletier le 14 octobre 2010

L’infobésité, nouveau fléau du cerveau…

Face à « l’infobésité », l’entreprise doit repenser son management au risque de se voir submergée par un déluge informationnel qui risque fort de la pénaliser. Comment l’entreprise peut-elle créer une organisation où le management et la communication soient réellement opérants, prêts à faire face aux imprévus ?

 Nicolas Moinet : L’infobésité est une tendance bien réelle dans l’entreprise qui fait que chacun est constamment dérangé. En moyenne, un individu possède 12 minutes de temps de cerveau disponible ! L’infobésité est cependant l’arbre qui cache la forêt : le problème fondamental est le passage de l’information à la connaissance. Il s’agit de ne pas confondre les deux car elles fonctionnent sur des rythmes différents. Si nombre de personnes se plaignent de trop d’informations, peu, voire aucune, ne se plaint de trop de connaissances.

Est-ce sur ce point que le management doit porter son attention pour structurer l’organisation des flux d’information ?

Nicolas Moinet : Alors que les nouvelles technologies ont été implémentées dans l’entreprise, la formation des managers n’a pas pris la mesure des changements induits. Le management français assoit généralement son pouvoir sur la rétention d’informations et un fonctionnement en petit cercles de pouvoir : cette volonté de tout contrôler est souvent contre-productive face au déferlement d’informations. Elle n’est pas en mesure de canaliser les flux car elle possède une vision trop restrictive du travail en réseau. Trop importants pour le manager, ce dernier déverse généralement les flux d’information sur son subordonné pour les analyser. Lui-même le vit comme un surcroît de pression. Résultat : l’information sera traitée de façon aléatoire sans forcément en extraire les signaux de risques ou d’opportunités.

Selon vous, il existe une réelle inadéquation du management à la française aux NTIC qui bloque la transformation de l’information en connaissance… Comment l’analyser ?

Nicolas Moinet : Notre société a une logique pyramidale, nuisible à la communication et à la création de connaissances puisqu’elle vise à accumuler du savoir pour du pouvoir, et non pour le faire fructifier. Cette logique provient de la sélection et de la formation des élites en France. Si l’on devait reprendre la typologie de Patrick Fauconnier (La fabrique des « meilleurs » : enquête sur une culture d’exclusion, Seuil, 2005), il existe deux systèmes :

  • le système pépinière (anglo-saxon, pays du nord de l’Europe) où chacun va développer ses compétences et ses qualités et ainsi contribuer à fabriquer de la connaissance ;
  • le système raffinerie (France notamment) où l’objectif est de sélectionner les meilleurs. D’où la société des élus et des déchus !

[…]

Témoignage de Nicolas Moinet, membre permanent de l’Académie de l’IE, professeur des universités en sciences de l’information et de la communication à l’IAE de Poitiers.

Par L’Ujjef – Communication et Entreprise

En savoir plus :

http://www.ujjef.com/index.php?idRubrique=9&Action=LireArticle&idArticle=27822

Du 12 au 22 octobre, deux principaux leviers de développement seront exposés aux entrepreneurs lors des rencontres organisées par la Chambre régionale de commerce et d’industrie.

Journées de l’innovation et de l’intelligence économique

Quelle stratégie doivent adopter les entreprises franciliennes, et particulièrement les Petites et moyennes entreprises (PME) pour se développer ? Avec quels outils peuvent-elles favoriser leur attractivité internationale, accroître leur chiffre d’affaires et développer l’emploi ? Les dirigeants d’entreprises trouveront des éléments de réponses lors des troisièmes Journées de l’innovation et de l’intelligence économique (IE) qui se déroulent du 12 au 22 octobre dans l’ensemble du réseau des Chambres de commerce et d’industrie franciliennes.

L’événement, organisé par la Chambre régionale de commerce et d’industrie avec le soutien de la Région, est pour les entrepreneurs un moment d’échange, une source d’informations et l’occasion de rencontrer des experts. Il leur permet aussi d’entrer en relation avec les Chambres de commerce et d’industrie pour être accompagné.

Douze conférence-ateliers sont organisées. Chacune d’entre elles fourmille de conseils pour aider au mieux les entreprises à améliorer leur stratégie. Parmi les thèmes traités : la cartographie pour mieux étudier le marché et prospecter, le design comme outil pour attirer les clients, les moyens pour protéger son patrimoine économique, scientifique et industriel, les accompagnements pour se lancer dans le marché européen, la protection de son brevet…

L’intelligence économique et stratégique est l’une des priorités de la politique de développement économique de la Région. De nombreuses entreprises doivent encore y être sensibilisées : c’est en effet un outil essentiel pour déceler les risques et les opportunités qui s’attachent à leur activité et à leur marché.

En savoir plus :

http://www.iledefrance.fr/lactualite/emploi/economie/journees-de-linnovation-et-de-lintelligence-economique/

Et aussi :

http://www.j2ie.fr/

Google sait tout sur vous …

Posté par Arnaud Pelletier le 11 octobre 2010

On donne beaucoup d’informations en ligne sans s’en rendre compte : qui on est, ce qu’on aime… Pour mieux le réaliser, décryptons ce que Google peut savoir sur vous.

On a tous remarqué que Google ciblait ses publicités selon nos recherches, basées sur les mots clés. On le voit sur les pubs à droite, mais aussi sur tous les sites utilisant le service Adsense (les pubs de Google).

C’est donc le premier point, Google conserve les requêtes. En mode connecté, le moteur de recherche associe ces mots clés avec d’autres informations pour constituer un véritable profil.

Google connaît aussi votre historique et l’utilise. La preuve : sur l’image ci-contre, en tapant la recherche high tech, l’Internaute High Tech est en deuxième position en tenant compte de l’historique du PC de la rédaction (il est logiquement très fréquenté). Notre site se retrouve 7 places plus bas en faisant une recherche anonyme. Ajoutez ce bout de code là : « &pws=0 » à la fin de l’URL de la recherche, pour que Google ne prenne pas en compte votre historique.

A savoir que si vous utilisez le navigateur Chrome ou sa barre d’outil (Toolbar), Google sait toutes les pages que vous visitez. Y compris les formulaires que vous remplissez, un bon moyen pour simplement remplir les cases nom / adresse de votre profil.

Google ne peut pas savoir directement où est votre PC. Votre adresse IP, jalousement gardée par votre FAI, vous protège. Mais en a-t-il vraiment besoin ?

Vos recherches via Google Maps et les formulaires remplis le renseignent. C’est également une information que vous donnez si vous avez un compte AdSense ou AdWords.

Mais si vous avez un smartphone et que vous utilisez la géolocalisation (pour Google Maps), c’est encore plus simple puisque cela permet de connaitre la position de votre portable. Et en utilisant Google Sync, Google connait la marque et le modèle de votre smartphone.
Enfin il faut mentionner Google Latitude, service auquel vous vous inscrivez en groupe, permettant de se géolocaliser les uns les autres grâce à son portable.

[…]

C’est une histoire récente, du mois de septembre 2010. Google confirmait dans un communiqué avoir surpris et licencié l’un de ses ingénieurs pour violation de vie privée.

[…]

Par Lejournaldunet.com

En savoir plus :

http://www.journaldunet.com/hightech/internet/google-vie-privee/


Filatures sur Internet …

Posté par Arnaud Pelletier le 8 octobre 2010

Oublié l’imperméable, la loupe et les longues heures de planque. C’est souvent derrière son écran que le détective privé commence aujourd’hui son enquête, sans être beaucoup contrôlé
Sonia P. est une jeune célibataire qui habite votre ville et veut devenir votre amie sur Facebook. Vous ne la connaissez pas mais en consultant son profil, vous remarquez qu’elle partage votre passion pour le deltaplane et la pétanque, qu’elle « poste » elle aussi sur le forum des « fans de James Bond » et que vous avez certains amis numériques en commun. Rassuré, vous acceptez sa demande. De fil en aiguille, vous faites connaissance et elle finit par vous donner rendez-vous.

Le jour J, Sonia ne vient pas. Non pas qu’elle vous ait oublié : elle n’existe pas. Derrière cet avatar numérique séduisant se cache depuis le début un détective privé. Vous êtes sa cible et vous venez de lui fournir les informations dont il a besoin pour son enquête. En attendant devant le café, vous lui avez donné l’occasion de vous photographier. En rentrant chez vous, vous lui révélez votre adresse. Bienvenue dans le monde des détectives à l’heure du Web 2.0 (1).

Carrure imposante, petites lunettes et catogan impeccable, Élie Cohen est formel : « Internet a révolutionné la profession. » « Agent de recherche privée » depuis 1993, cet ancien comptable est aujourd’hui à la tête de trois agences de détectives dans la capitale. Dans les luxueux bureaux de la maison mère, située à deux pas de la rue de Rivoli, il reçoit ses clients, ses collaborateurs.

Un œil sur son iPhone, l’autre sur un dossier, il explique : « L’apparition du Web avait déjà grandement facilité la recherche d’informations. Mais depuis l’émergence des chats, des blogs et des réseaux sociaux, la Toile s’est carrément transformée en mine d’or du renseignement. »

Nestor Burma version XXIe siècle

Qu’il s’agisse de retrouver la trace d’un parent disparu, de prouver un adultère, une fraude aux allocations chômage ou une tentative d’espionnage industriel, Internet est devenu le point de départ incontournable de toute enquête.

Le Web, c’est justement la spécialité d’Anthony, 26 ans, fraîchement diplômé de la faculté de Nîmes – l’une des trois formations de détectives privés reconnues en France. Avec son pull en laine et sa coupe de gentil garçon, on le penserait plus volontiers étudiant en informatique que fin limier. À tort.

Son mode opératoire est simple et efficace.

[…]

Parfois, Anthony n’a pas besoin de se donner tant de mal. Les blogs pullulent et certains utilisateurs des réseaux sociaux ne savent pas protéger leur profil, laissant ainsi apparentes aux yeux de tous des informations très personnelles. « Les ados sont les plus intéressants, ils racontent toute leur vie sur Internet. Les adultes sont plus méfiants, analyse l’expert. D’une manière générale, les gens savent quand même de mieux en mieux verrouiller leurs informations. D’où l’intérêt d’avoir de faux profils. »

En apparence, rien n’arrête les limiers du Net. Quand on lui pose la question, Élie Cohen se défend de toute intrusion illégale dans la vie d’autrui : « On ne fait pas n’importe quoi. Toutes nos actions s’inscrivent dans un cadre légal. Nous n’usurpons jamais l’identité d’une personne, ou une fonction. Tous nos personnages sont fictifs. »

[…]

Martin WEILL  pour La-croix.com

(1) Web 2.0 : l’ensemble des outils de l’Internet nouvelle génération qui permettent aux utilisateurs d’interagir sur la Toile sans posséder de compétences particulières en informatique : chats, blogs, réseaux sociaux, etc.

En savoir plus :

http://www.la-croix.com/article/index.jsp?docId=2441858&rubId=25041

Détective privé, arme secrète : stylo bille …

Posté par Arnaud Pelletier le 7 octobre 2010

Profession : détective privé, arme secrète : stylo bille

[…]

Sur le CV du détective privé bourguignon, ni le Vietnam ni la guerre d’Algérie ne sont mentionnés. Non ! La guerre, il l’a menée sur les bancs de l’université, au nez et à la barbe de ses enseignants : « Au sein de mon agence, mes recrues ont obtenu des diplômes d’huissiers de justice, un master en droit ; d’autres, une licence en sociologie et en sciences humaines ou encore un BTS en électronique. Nous avons même une journaliste ayant travaillé aux Antilles dans la presse locale ». D’ailleurs, un détective privé peut très bien épouser les traits « d’une cinquantenaire roumaine dotée d’un master interprète », en pleine reconversion et souhaitant exercer au service secret de sa majesté Nicolas…

[…]

Par ailleurs, il pratique beaucoup de filatures. Pour cela, il utilise des techniques bien particulières, notamment la façon de se placer et de se mouvoir selon le relief et les aspérités du terrain. Il existe la filature à pied, en voiture et à moto comme le souligne Joël Auribault. « Dans une voiture, je prends une caméra avec un bon zoom optique. Je rajoute un doubleur de focale. Je la place sur le tableau de bord de la voiture. Je pose un vêtement dessus et je n’ai plus qu’à regarder mon écran. C’est une méthode bien plus discrète et efficace qu’une paire de jumelles. Au pire, on croit que je regarde un film ou mon GPS sur un petit écran ».

[…]

Détective privé est une profession réglementée* qui nécessite, dans la réalité, une vraie formation passant généralement par une bonne dose de droit. Ce dernier est sollicité pour faciliter l’avancement d’une enquête en apportant des preuves tout en restant dans un cadre juridique précis. Il doit aussi avoir la capacité à se fondre sur le terrain pendant des heures comme être en mesure de débusquer quelqu’un sur internet : « Je ne peux pas travailler aujourd’hui sans internet. Les gens ne se rendent pas compte qu’il y a des informations à ne pas divulguer sur la toile, notamment sur les réseaux sociaux. Les gens racontent toute leur vie en détails. Vous avez eu des ennuis il y a quatre ou cinq ans ? Vous pensez qu’il n’y a plus de traces ? C’est faux. J’arrive à ressortir des informations a priori plus disponibles. Google est un très bon outil, comme certains logiciels. Je tiens compte des recommandations de la CNIL, qui ne sont pas des obligations ».

*Le détective privé est placé sous le contrôle de l’Autorité administrative et est surveillé par les commissaires de police et les officiers de la gendarmerie nationale. Il doit suivre une formation technique et juridique. Pour ouvrir une agence, il doit demander une autorisation préfectorale. Actuellement,en France, seuls trois établissements sont reconnus par l’état. L’un d’eux est l’Institut français des agents de recherche (IFAR), dont Joël Auribault est membre du jury.

Par Charles-François Pion pour dijOnscOpe.

En savoir plus :

http://www.dijonscope.com/007151-profession-detective-prive-arme-secrete-stylo-bille

Et si votre patron vous surveillait …

Posté par Arnaud Pelletier le 6 octobre 2010

Et si votre patron surveillait ce que vous faites sur votre ordi?

Si ce n’est pas un fake, c’est la nouvelle bonne idée du jour, née dans l’esprit cynique d’un jeune « entrepreneur » aux dents longues qui n’a trouvé que ça pour se faire remarquer et accroître son business : vendre aux patrons un « mouchard », un logiciel destiné à surveiller à chaque instant l’activité informatique de leurs employés.

Le nom du site est volontairement provocateur : surveillermonsalarié.com.

Voici le programme affiché sur le site « surveillermonsalarie.com » :

– Toutes les touches du clavier sont enregistrées
– Les sites internet visités sont enregistrés
– Une capture d’écran est effectuée toutes les secondes, avec heure, date et nom de l’utilisateur !
– Le logiciel est invisible !
– Un rapport journalier détaillé vous est envoyé automatiquement chaque jour sur votre messagerie électronique
– Une alerte vous est envoyée instantanément sur votre messagerie électronique dès qu’un mot clef interdit est détecté !
– Rapport journalier d’utilisation de l’ordinateur de votre employé

surveillermonsalarie.com

L’argumentaire justifiant cet espionnage rapproché ? Voilà ce qu’on peut lire sur le site :

– Votre salarié passe beaucoup trop de temps sur Facebook, Twitter et divers sites internet
– Votre salarié ne travaille peut être pas suffisamment
– Le travail peut être bâclé
– Moins de professionnalisme
– Vous le payez à s’amuser soit 2 mois de salaire par an et par employé !
– Vous n’avez aucune vue sur son travail réel
– Votre ordinateur est sujet à beaucoup de virus et spyware, ce qui menace vos données confidentielles
– Pouvez-vous faire réellement confiance à 100 % à votre salarié ?

On pourrait croire qu’il s’agit d’un gag, il semblerait qu’il n’en soit rien.

Naturellement, en dépit de l’espionnage des courriers privés (la correspondance privée est protégée par la loi, y compris en entreprise), le site affirme que l’usage de ce logiciel est légal en France… ce qui reste à vérifier.

[…]

Note de la rédaction du Post :

Quid de la légalité de ce logiciel espion ?

surveillermonsalarie.com « a reçu un blanc-seing de la CNIL », a assuré le co-fondateur du site à Numérama.

[…]

Par Antinoée pour LePost.fr

En savoir plus :

http://www.lepost.fr/article/2010/10/01/2245568_surveiller-ses-esclaves.html

Et aussi :

http://ebeho.wordpress.com/2010/10/02/surveillermonsalarie-com-confond-chef-d%E2%80%99entreprise-et-detective%E2%80%A6/

Et enfin :

L’objectif de ce blog créé en 2006, qui n’est pas à proprement parler un blog puisque je ne donne que très peu mon avis, est d’extraire de mes veilles web informationnelles quotidiennes, un article, un billet qui me parait intéressant et éclairant sur des sujets se rapportant directement ou indirectement à la gestion de l’information stratégique des entreprises et des particuliers.
Depuis fin 2009, je m’efforce que la forme des publications soit toujours la même ; un titre, éventuellement une image, un ou des extrait(s) pour appréhender le sujet et l’idée, l’auteur quand il est identifiable et la source en lien hypertexte vers le texte d’origine afin de compléter la lecture.
En 2012, pour gagner en précision et efficacité, toujours dans l’esprit d’une revue de presse (de web), les textes évoluent, ils seront plus courts et concis avec uniquement l’idée principale.
En 2022, les publications sont faite via mon compte de veilles en ligne : http://veilles.arnaudpelletier.com/
Bonne découverte à tous …


Arnaud Pelletier

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